Il est rare de rénover sa maison en une unique session de travaux. La plupart du temps, ils s’échelonnent par tranches sur plusieurs années, en fonction des finances du foyer.
C’est ainsi que Marie a rénové sa maison à Toulouse.
Après l'isolation par l'extérieur, les murs sont plus épais. On le voit au niveau des volets rabattus.
« Tous mes copains me disaient :
on se gèle chez toi ! »
Quartier Croix-Daurade à Toulouse, un lotissement de belles maisons des années 1950, chacune entourée d’un jardin. C’est l’une de ces maisons qu’achète Marie, institutrice alors âgée de 41 ans, en 1997 pour elle et ses deux enfants.
Avec 114 m2 de surface habitable, construite en parpaings de 20 cm, la bâtisse est équipée d’une cheminée ouverte, d’une chaudière à gaz et de fenêtres à simple vitrage. Les combles ne sont pas isolés. Marie se souvient : « Tous mes copains me disaient : on se gèle chez toi ! ».
L’isolation des combles
Deux ou trois ans après avoir posé ses valises, Marie isole seule les combles perdus. « J’ai déroulé de la laine de verre entre les solives, puis posé par-dessus des panneaux d’agglo. » Les combles ont ainsi pu servir de débarras.
L’installation solaire
En général, 4 m2 de panneaux solaires suffisent pour une famille de 4 personnes. En 2006, l’institutrice fait installer un chauffe-eau solaire (300 litres) relié à 4 m2 de panneaux solaires thermiques (de marque Solahart) placés sur le mur sud-ouest et inclinés à 45°. Le toit monopente mal orienté au nord-est ne pouvait pas les recevoir.
Les menuiseries
Ensuite, chaque année, elle fait remplacer 2 ou 3 fenêtres. Les menuiseries en pin des Vosges à double vitrage règlent immédiatement les problèmes d’isolation phonique de la maison. « En trois ans, toutes les fenêtres étaient changées. »
Pour l’installation solaire et les menuiseries, Marie a bénéficié d’un crédit d’impôt et d’une aide de la région. Ayant atteint le plafond des aides, elle a dû attendre 5 ans avant de pouvoir en bénéficier de nouveau.
Pendant ce temps-là, la façade décrépit. La peinture plastique qui la recouvre, et qui étouffe la maison, desquame, pèle.
« J’avais aussi des problèmes d’infiltration sur le mur nord, se souvient la propriétaire, et de l’humidité dans le salon. » Le ravalement de façade devient urgent.
Janvier 2014, elle peut de nouveau prétendre aux différentes aides. L’isolation de la maison par l’extérieur débute. Suivront une nouvelle isolation des combles, le remplacement de la chaudière et l’installation d’un poêle à bois.
L’isolation par l’extérieur (ITE)
Marie la confie à la société Arenov (Cugnaux). « Le contact passait bien, je lui ai fait confiance, il ne m’a pas déçue. » L’entreprise a installé le système KEIM XPor (Keim). L’isolation est assurée par des panneaux isolants minéraux de 16 cm d’épaisseur. Ainsi les murs extérieurs sont plus épais. Les ouvertures s’en trouvent un peu réduites. L’ensemble a coûté 37 675 €. Les travaux ont duré deux mois.
Nouvelle isolation des combles
Elle a été confiée à l’entreprise EGTC (La Couladère). « Il a fallu retirer tout ce que j’avais fait quelques années plus tôt, regrette Marie, et augmenter l’épaisseur des solives pour augmenter l’épaisseur d’isolant. » EGTC a soufflé 37 cm de ouate de cellulose Igloo, fabriquée en Vendée.
Budget : 1 650 € pour 63 m2.
Les bienfaits de l’isolation par l’extérieur et des combles se sont fait ressentir immédiatement. L’hiver ses amis n’ont plus froid. L’été à l’intérieur de la maison il fait frais.
Le chauffage
La société Solénéo (Carbonne) a remplacé l’ancienne chaudière par une plus performante : une chaudière gaz murale à condensation Naneo (De Dietrich). Budget : 3 030 €. « À la mi saison, la chaudière complète les panneaux solaires, puis prend le relai pour l’hiver », explique Marie.
L’entreprise a aussi installé un poêle à bois dans l’ancienne cheminée dont le conduit est enfin isolé. Le poêle de marque Jøtul est en fonte, modèle F162 (puissance nominale 5 kW). Budget : 3 240 €.
Marie ne tarit pas d’éloges à l’égard de Solénéo : « J’en ai été très contente. Ils se sont coordonnés avec Arenov pour retirer puis remettre les panneaux solaires au moment de l’ITE. Et puis quand ils disent qu’ils viennent, ils viennent ». Ainsi, en toute logique, l’entretien de son chauffe-eau solaire, installé par une entreprise injoignable puis disparue, et celui de la chaudière sont revenus à Solénéo. Budget solaire (dépose, repose, connexion à la chaudière) : 1 295 €.
Financement
Pour ce bouquet de travaux, Marie a bénéficié des aides de l’ANAH et de Toulouse métropole, de la prime Habiter mieux et de l’Éco-PTZ. Cela représente 13 000 € d’aides débloquées au fur et à mesure des travaux. À cela il faut ajouter un crédit d’impôt de 8 000 €.
Marie le reconnaît : « Heureusement qu’il y avait l’Espace Info Énergie pour m’accompagner et me renseigner ». C’est pourquoi elle n’a pas hésité à ouvrir ses portes aux visites organisées par cet organisme un samedi de juillet 2016. Une visite qui affichait complet. Une dizaine de personnes s’étaient déplacées, prêtes à se lancer dans les travaux de rénovation de leur maison ou de leur appartement.
La maison de Marie a fait l'objet d'une visite organisée par l'Espace Info Énergie ouverte aux particuliers prêts à se lancer dans la rénovation de leur habitat.
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer