Créatrice de Keraban Joaillerie, Noëmie Simard-Dupuis regorge d’ingéniosité dans ses créations, mais également dans son appellation : « Keraban provient du roman de Jules Verne, Keraban-le-Têtu. J’ai lu ce livre lors d’un voyage où j’envisageais l’idée de créer des bijoux en itinérance et la coïncidence fut que ce personnage fictif entamait un périple en caravane. » Un nom tout aussi original que ceux donnés à ses collections, Helix & Tagala mettant en avant les courbes et les volumes, Oxyde copper en liaison avec l’oxydation du cuivre révélant une sublime couleur émeraude ou encore Unwire signifiant « délier un fil ».
Aucun détail n’est laissé au hasard, comme le démontre le choix des matériaux : « J’utilise de l’argent massif 925%, de l’or 18 carats et des pierres précieuses. J’essaye d’associer tout type de matériaux, mais je privilégie l’argent car cette matière précieuse m’a accompagnée pendant ma formation. Il s’agit d’un métal malléable et résistant. » Des études qui ont commencé dans le bâtiment avec une licence d’architecture et un master en urbanisme dans son pays natal. « J’ai baigné dans un environnement familial privilégiant les grandes études à la fibre artistique. Un jour, j’ai réalisé que je n’étais pas faite pour passer mon temps à travailler sur un ordinateur, je voulais travailler avec mes mains. Le déclic a eu lieu en 2012 lors de mon apprentissage à l’école de joaillerie de Montréal, mais ma passion des bijoux remonte au temps où je réalisais des voyages humanitaires. Chaque fois que je rentrais chez moi, je rapportais une paire de boucles d’oreille en souvenir. »
En 2017, la trentenaire profite de son arrivée à Toulouse pour lancer sa marque. Noëmie Simard-Dupuis s’inspire de son expérience dans l’architecture pour réaliser des bijoux graphiques et contemporains. Entre deux voyages entre ses ateliers montréalais et toulousain, la jeune femme compose en très petites séries des bijoux d’exception à l’image de sa dernière collection dans l’univers des casses têtes. « Je pars d’une idée que je dessine dans un carnet. Je note chaque dimension puis je m’entraîne avec du fil d’acier. Une fois le prototype fin prêt, je me dirige vers l’argent et utilise des pinces, des limes, des maillets et le chalumeau pour donner vie à ma création. »
Outre sa gamme réunissant bagues, boutons de manchette, bracelets, colliers ou encore boucles d’oreilles. La bijoutière propose également à ses clients de réaliser des pièces sur-mesure, pour s’assurer de combler toutes leurs attentes. Ses œuvres, entièrement fabriquées à la main et valorisant une mode responsable, sont disponibles à Montréal, Toulouse, Montpellier, Paris et sur Internet.