À Toulouse, quartier de Lardenne, la maison de Virginie et William est solaire passive. À la clé, des économies d’énergies importantes et un confort incomparable.
Il y avait fin août une vingtaine de personnes à la visite de cette maison exemplaire organisée par l’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole.
Service public de conseil en économies d’énergie, L’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole organise régulièrement des visites, ouvertes à tous, de maisons exemplaires. Ces visites sont l’occasion d’échanger avec les propriétaires sur leur maison, le choix des matériaux, des équipements… Quelles solutions ont-ils retenues ? Quelles difficultés ont-ils rencontrées ? Un partage d’expériences toujours bienvenu. C’est ainsi que fin août, à Toulouse, quartier de Lardenne, une vingtaine de personnes découvraient la maison de Virginie et William. Ces auto-constructeurs passionnés, et fortement avisés sur les principes bioclimatiques, ont construit une maison solaire passive.
Ouverte au sud et semi-enterrée au nord, la maison est bien orientée. L’angle des façades nord et ouest casse les vents dominants (le mauvais temps vient du nord-ouest). Un patio au nord garantit une source de fraîcheur en été. Côté vitrages, rares au nord, peu à l’ouest et à l’est, ils sont nombreux et larges au sud.
Grandes ouvertures au sud.
Cette maison optimise au mieux les apports de chaleur et de lumière du soleil. De grandes ouvertures au sud laissent passer les rayons du soleil. Ceux-ci chauffent des matériaux à forte inertie thermique (ici la terre crue, la terre cuite, le béton). Ils absorbent la chaleur lentement pour la restituer ensuite tout aussi lentement. Le mur, les cloisons, le sol deviennent radiants. Cela est très bénéfique de l’automne au printemps pour réduire la facture d’énergie. De plus, côté confort, l’absence de parois froides est très agréable. Vous l’aurez compris, dans cette maison de Lardenne, l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.
Le soleil chauffe le mur en terre crue.
Pour les jours d’hiver sans soleil, une chaudière à condensation est reliée à un plancher chauffant où l’eau circule à basse température. Ce type d’émetteur est source d’économie d’énergie (basse température) et procure un confort thermique optimal dû au mode de diffusion de la chaleur par rayonnement. La chaleur est répartie uniformément dans la pièce. Un thermostat d’ambiance relié à la chaudière permet de réguler la température en fonction de l’occupation et de l’alternance jour/nuit.
Ajoutons que le taux d’hygrométrie de la maison (le taux d’humidité) est naturellement régulé par les murs en terre crue. Ils stockent l’humidité en excès et la restituent quand il en manque. La sensation de confort est accrue.
L’été, le soleil plus haut, pénètre moins dans la maison. Une protection solaire fixée devant les ouvertures au sud évite la surchauffe. Pour rafraichir la maison, et renouveler l’air intérieur, un puits canadien refroidit l’air extérieur qui traverse des buses enterrées à 3 mètres (température stable de 15 °C) avant d’entrer dans la maison. C’est une climatisation naturelle en été et de l’air préchauffé naturellement en hiver. Enfin, 8 hublots dans la pièce semi-enterrée assurent une prise d’air frais, idéale pour ventiler la maison l’été, et réglable (selon le nombre de hublots ouverts).
Pièce semi-enterrée au nord. Hublots pour prise d'air frais régulée.
Vous l’aurez compris, dans cette maison beaucoup de bon sens, mais surtout beaucoup de recherches de ses propriétaires pour bénéficier d’une énergie gratuite, et l’optimiser. Encore une fois, il s’agissait d’une visite organisée par l’Espace Info Énergie qui valait le déplacement.
