À Graulhet, une famille a souhaité agrandir sa maison avec une extension. L’objectif : y intégrer la cuisine et la salle à manger pour optimiser l’espace de l’habitation. L’architecte toulousaine Clémentine Amalric a relevé le défi.
ARTHUR DIAS - PHOTOS VINCENT BOUTIN
Une charmante habitation graulhétoise des années 1950 a profité d’un lifting. Les 55 m2 d’origine entourés d’une nature verdoyante semblaient trop étroits aux goûts du couple et leurs deux enfants. Malgré une extension de 45 m2 composée de deux chambres, une salle de bains et de l’entrée principale, la famille a souhaité agrandir une nouvelle fois son maison. L’architecte Clémentine Amalric, à l’origine de la première extension, entre alors une nouvelle fois en scène pour répondre aux besoins de ses clients. « Ils étaient pleinement satisfaits de notre collaboration en 2017. Ils ont donc renouvelé leur confiance à mon égard en me confiant ce projet. Pour libérer l'espace à l'intérieur de la maison, la cuisine et la salle à manger ont été transposées dans la nouvelle extension. Contrairement au premier agrandissement, celui-ci est un véritable prolongement du volume existant.»
L’ajout de la seconde extension est discrète... Le volume initial de la maison a été respecté. À l’autre extrémité de la bâtisse, on devine la première extension, construite en 2017 en bois
Carte blanche, Clémentine Amalric mise sur une ambiance industrielle. « Ils ne voulaient ni du trop neuf, ni du trop lisse. Pour le reste, ils m’ont fait pleinement confiance. » L’équipe d’artisans réunie et les devis signés, le chantier débute en janvier 2020… en pleine crise sanitaire. « Je me rendais régulièrement sur les lieux, en l'absence des artisans pour respecter les gestes barrière et suivre l’avancée des travaux. Il était important de dialoguer avec eux et les clients pour que tout se passe au mieux. En réalité, en dépit du Covid, le chantier s'est bien déroulé. »
Maitrisé de bout en bout, le projet prend fin durant la période estivale. L’architecte ne cache pas sa reconnaissance envers ses ses fidèles clients pour cette nouvelle collaboration. « Je suis très satisfaite ! L’habitation est splendide et le travail réalisé sur l’entrée de la lumière grâce au pignon vitré donne du cachet à l’extension », assure la Tarnaise avant d’ajouter : « Les clients sont très heureux. Ils m’ont signifié qu’ils se sentaient très bien dans cette nouvelle partie de leur cocon. »
L’habitation des années 1950 se situe à proximité d’un bois privé qui offre aux résidents un paysage idyllique.
À l’extrémité de la maison, la première extension en bois créé en 2017 par Clémentine Amalric avait déjà doté la maison de deux chambres, une salle de bains et de l’entrée principale.
Une pièce à vivre baignée de lumière. La nouvelle extension accueille la salle à manger et la cuisine. Le mur pignon entièrement vitré a été dessiné par l’architecte Clémentine Amalric avant d’être réalisé et posé par Clomen Menuiseries (Puygouzon).
Un style industriel affirmé. Les murs blanc pur mat et le carrelage imitation parquet avec effet patiné forment un style industriel concordant avec la requête des clients. La table à manger, point central de la pièce, a été minutieusement taillée par un menuisier dans un platane.
Dedans-dehors. Lorsque les baies coulissantes en aluminium thermolaqué gris anthracite sont ouvertes, il n’y a plus de barrière entre l’intérieur et l’extérieur.
Clementine Amalric. «J’ai baigné assez tôt dans le milieu de l’art grâce à ma famille et en particulier ma mère qui adorait l’architecture. J’ai eu un déclic lors d’un voyage au Mexique où nous sommes allé visiter la maison du célèbre architecte Luis Barragán. » Véritable passionnée, Clémentine Amalric est admise à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse. Fraîchement diplômée d’État HMONP, l’architecte collabore avec l’agence toulousaine Ar-quo. La Castraise de naissance prend son envol en 2014 et crée l’agence d’architecture Clem+A. « Ici, je m’amuse avec toutes les techniques existantes. Je donne vie à des projets qui correspondent à la personnalité de mes clients, en privilégiant les espaces épurés. Je ne fais pas de la décoration pour faire de la décoration, chaque touche doit être une plus-value pour l'ambiance intérieure. »
Terrassement Cazelles TP ( Fiac). Gros oeuvre Construction Rouquet (Saint-Suplice-la-Pointe). Charpente bois BBC SCOP (Gaillac). Charpente métal SAS Munoz (Lavaur). Menuiseries Clomen (Puygouzon). Plâtrerie SAS Fedou (Puybegon). Plomberie, électricité Viselec (Lavaur). Carrelage Dovigo Frédéric (Parisot). Enduits Pedro BAT (Graulhet). Peinture Cazottes (Lavaur).