Transformer une page blanche en logement raffiné, voici le défi que s’est lancé Laurence Roques. Tournefeuille a servi de terrain de jeu à l’imagination de cette architecte DPLG, qui a mis sur pied la maison de ses rêves pour elle et sa famille.
Arthur Dias - Photos Pixcity
Côté jardin. La terrasse est exclusivement constituée de pin classe 4. Les transats Alinéa, l’ensemble table et chaises rouge AM-PM et la piscine offrent l’embarras du choix à la famille pour profiter pleinement du jardin.
« Sur une page blanche tout est possible… Mais c’est également la plus grande des contraintes car elle offre une infinité de possibilités. » Laurence Roques en a conscience, le défi qui se présente à elle est de taille. Créer sa maison est un luxe qui peut aisément se transformer en casse-tête : « J’ai réalisé une trentaine de versions du projet ».
Façade côté rue dévoilant la singularité du logement et la dualité qui la caractérise.
Dans un souci de rapprochement familial, l’architecte s’oriente vers Tournefeuille. « Mon mari est tombé sur une annonce. Je me souviens avoir vu de nombreux arbres anciens, cela avait du charme. » Après l’acquisition de ce bout de terre, Laurence Roques débute ses premières esquisses en commençant par les volumes et les proportions. « La tonalité a été définie par la signature que j’utilise au quotidien dans ma profession. Ce côté scandinave m’offrait plusieurs possibilités desquelles j’ai débattu avec mon mari. Nous avons hésité avec le classique duo noir et bois mais nous avons finalement opté pour une combinaison plus lumineuse. »
Pour l’orientation de la maison, Laurence Roques l’a tournée vers l’ouest pour profiter au mieux du jardin et de la vue. « J’ai relevé les enjeux climatiques malgré cette orientation. Le contrôle des apports solaires permet de très peu chauffer en hiver et de se passer de climatisation en été. »
La maison a été pensée en fonction des rayons du soleil, pour pouvoir profiter pleinement de ces derniers ou s’en préserver, hiver comme été.
Laurence Roques débute le chantier du logement qui reposera principalement sur une ossature en bois et des éléments en béton pour l’inertie. Une expérience particulière : « J’ai été assez détachée inconsciemment en prenant une approche décontractée. J’ai vu cela comme du travail. »
En l’espace de huit mois (d’avril à novembre 2019), les artisans mettent sur pied le projet de la Tournefeuillaise. « Tout s’est passé de manière fluide. Je connais les aléas et les surprises que constitue un chantier. J’avais confiance en mon travail et mes artisans. » Après des mois dans le rôle de chef de chantier, la propriétaire profite enfin de son cocon de 170 m² avec ses quatre chambres, deux salons et sa salle à manger. « Quand cela s’est terminé, on a ressenti un sentiment de bien-être avec ma famille. Mon mari, mes enfants et leurs amis adorent être ici. J’ai réussi mon objectif : réaliser un design contemporain sans concession qui me ressemble et dans lequel nous nous sentons bien. »
Cadre des fenêtres, bardage, garde-corps... le bois est visible sur chaque façade de la maison.
Salle à manger dedans dehors. Une table métallisée AM-PM et l’ensemble de chaises couleur taupe de l’enseigne Made contrastent avec l’épicéa massif de la sous-face du plancher bois collaborant du premier étage. Le sol stratifié provient de chez Saint Maclou et la suspension de Leroy Merlin.
Une pièce à vivre ouverte. La suspension Leroy Merlin met en lumière un fauteuil gris clair de la marque KARE (Portet-sur-Garonne) et un duo de tables basses en bois IKEA. Le canapé de l’enseigne suédoise est le point central du salon et s’associe au tapis rayé gris et blanc.
Le salon est lumineux et clair grâce à ses murs blancs et ses nombreuses fenêtres. La cheminée Kalfire et la banquette en granit massif réalisée sur-mesure offrent du cachet à la pièce.
La cuisine est un cocktail explosif de matières : carrelage grès cérame de chez Décocéram (Portet-sur-Garonne), mur en béton brut, meuble de cuisine en bois réalisé sur-mesure et table AM-PM alliant bois foncé et métal. Une reproduction du tableau de Mark Rothko et une suspension Tom Dixon complètent le tout.
La chambre parentale est un havre de paix combinant justement les différents types de bois. L’ensemble du mobilier a été acquis par l’architecte lors d’un voyage aux Émirats.
Salle de bains lumineuse. La douche, la baignoire et les vasques proviennent de l’enseigne Leroy Merlin. Quelques touches de couleurs viennent se dissocier de la pièce très claire à l’image du carrelage grès cérame de chez Décocéram (Portet-sur-Garonne) et du meuble en chêne massif sur-mesure.
L’architecte Laurence Roques, architecte DPLG, a fait du design sa passion. Dès le plus jeune âge, son loisir principal est le dessin, un passe-temps approuvé par ses parents. « Ils avaient un certain savoir-faire dans cette activité. Mon père m’a appris l’importance des perspectives. » La Toulousaine d’alors devient architecte urbaniste dans une agence après de brillantes études dans une école d’architecture de la Ville rose. L’architecte passe par la case chef de projet jusqu’en 2010, avant de fonder son entreprise l’année suivante. Son approche artistique est à l’image de sa maison agence, une dualité de blanc et bois. « Je tends vers le contemporain en évitant le côté glacial. J’aime apporter un coté cosy avec des matériaux naturels et doux, à l’image du chêne clair qui est le bois noble par excellence. »
Maçon Abadis (Toulouse).
Construction bois, charpente, bardage L’âge du bois (Toulouse).
Ferronnerie Métal obsession (Eaunes).
Cheminée Gendre Cheminées Services (Cugnaux).