À Toulouse, la famille Delamare a offert à une vieille maison une nouvelle jeunesse. Avec beaucoup de goût et des artisans de qualité, le résultat est éblouissant. La touche finale : la maison est raccordée à un fournisseur d’énergie verte.
Une vieille maison à rénover
Quartier Moscou à Toulouse, un quartier résidentiel non loin de la Côte pavée. La maison de 145 m2 que Julie Gaston et Nicolas Delamare trouvent à la vente en 2014 est à rénover de fond en comble.
Construite en 1938, la villa est en brique. Elle n’est pas isolée du tout. Les fenêtres sont anciennes, en bois et à simple vitrage. La chaudière est en fin de vie. Le papier peint est d’un autre temps.
Le chantier va durer de décembre 2014 à juin 2015. Parmi les quelques entreprises qui interviennent, la société Starbat. Lui revient le gros œuvre, l’isolation, la pose des plaques de plâtre et du carrelage. Nicolas Delamare l’assure : « Nous en avons été très satisfaits ». Située à Castanet Tolosan, Starbat, vingt salariés, est une entreprise générale du bâtiment. Jérôme Boyer, conducteur de travaux chez Starbat, témoigne : « Le projet de la famille Delamare était très précis. Lorsqu’un chantier n’est pas modifié en cours de route, tout se passe très bien, comme ici ».
Sauvés par les artisans
Starbat démarre le chantier fin 2014. Des murs porteurs sont ouverts, des cloisons en briquette démolies, des fenêtres agrandies. Les anciennes menuiseries sont déposées, la vieille chaudière évacuée, la cuisine et la salle de bains sont bennées. On devine le nuage de poussière. Et au milieu des gravats, un sauvetage. « Surtout gardez-les », recommandent tous les artisans : les radiateurs en fonte.
Les radiateurs en fonte ont été confiés à l’entreprise Renaissance Décapage à L’Union pour un trempage-décapage dans un bain, désembouage, puis thermolaquage à la teinte des menuiseries pour uniformiser les couleurs. La rénovation des 9 radiateurs (enlèvement et livraison après traitement inclus) est revenue à 2 700 euros. « On est repartis avec des radiateurs neufs », se félicite le propriétaire.
Nouvelle jeunesse
Nouvelles menuiseries, isolation performante, chaudière neuve, réseaux d’eau et électricité à neuf, VMC…
Les nouvelles menuiseries sont en aluminium et à double vitrage, essentiellement des coulissants, de marque Technal, une entreprise toulousaine. Nicolas Delamare y tenait. Les menuiseries sont posées par ACS, de Castanet Tolosan. L’artisan installe aussi la nouvelle porte d’entrée, très design, et les volets roulants. Nicolas se réjouit : « Un seul bouton permet de fermer tous les volets d’un coup ». Coût total des menuiseries et volets : 24 174 euros.
Starbat isole la maison par l’intérieur. Jérôme Boyer de Starbat explique comment ils ont procédé : « 10 cm de laine de verre sont fixés au mur côté intérieur. Cela grignote un peu de surface habitable, une petite dizaine de centimètres (l’isolant, un vide d’air, le Placoplâtre), mais cela facilite la vie des artisans qui pourront passer leurs gaines dans l’espace entre l’isolant et le placo.
Au fond de cet espace la future cuisine
Les combles sont isolés par 17 cm de laine de verre sous rampants, laissant le plancher libre pour du stockage. Enfin les plafonds du rez-de-chaussée et de l’étage sont également isolés dans le faux-plafond créé par le plaquiste. Ainsi que le plancher de la cuisine. » Facture isolation : 12 700 euros.
L’électricien AEGD de Toulouse a refait l’installation, et installé une VMC. « Cet électricien travaille souvent avec Starbat, ce qui a facilité leur coordination, reconnaît le propriétaire. Nous en avons été très contents. » Côté éclairage, M. Delamare a tenu à un éclairage 100% LED. Sans mercure et plus résistante, la LED est l’ampoule la plus économe. Pas moins de 60 points lumineux sont fichées dans les faux-plafonds.
À gauche, l'entrée pendant les travaux. À droite, le hall d'entrée terminé.
Côté chauffage, l’entreprise Dupin de Saint-Orens installe le modèle Vitodens 222 de la marque allemande Viessmann, une chaudière à condensation qu’il raccorde aux radiateurs en fonte remis à neuf, équipés de robinets thermostatiques. Mais le chauffagiste est aussi de bons conseils. « Nous avons installé un pot à boue », explique Philippe Rerat, le gérant. « Sans pot à boue, le circuit d’eau chaude qui alimente les radiateurs s’encrasse avec le temps. Alors la consommation d’énergie augmente et le rendement baisse. Le pot à boue, ou pot à décantation, ralentit le phénomène d’embouage. »
Facture globale du chauffagiste :
11 668 euros.
Philippe Rerat, de l'entreprise Dupin, a installé la chaudière à condensation Vitodens 222 de chez Viessmann.
Pour les deux salles de bains, Nicolas Delamare et sa conjointe ont trouvé chez Wendel (Toulouse) le carrelage qu’ils désirent – posé par Starbat –, et les différents équipements (vasques, bacs à douche…) installés par le plombier, Antonio Franco, décrit comme « très pro » par Nicolas.
Pour avoir une consommation d’eau raisonnable, le couple a opté pour une chasse d’eau à double débit, un mousseur aux robinets, un réducteur de débit aux douches et un comportement raisonné.
Pour la cuisine sur-mesure, le couple a fait appel à Schmidt, et n’a pas été déçu.
Enfin les murs ont été peints en blanc cassé et les plafonds en blanc. Fournisseur : Barraque Peinture (Toulouse).
La touche finale
Exit les opérateurs historiques (EDF et Engie), le couple achète son énergie (électricité et gaz) à des fournisseurs… plus verts.
Pour Nicolas, « EDF ne vend pas l’électricité à son vrai prix. Le prix du démantèlement des centrales nucléaires n’est pas intégré ». Il poursuit : « Chez Enercoop, je paye le vrai prix de marché à un opérateur qui privilégie le renouvelable ». En effet, le prix du kWh d’Enercoop est 11% plus cher que celui du tarif régulé de EDF. Mais la coopérative garantit une électricité produite à 100% au moyen des énergies renouvelables. Côté gaz, le couple a choisi le fournisseur Lampiris, dont une partie de l’offre est verte.
Coût des travaux et aides
Début juillet 2015, la famille aménage enfin dans une maison transfigurée à l’intérieur. Les travaux sont revenus à 160 000 euros. Pour avoir amélioré la performance énergétique de la maison, la famille a bénéficié d’un crédit d’impôt de 8 500 euros et d’un certificat d’économies d’énergie de 1 570 euros.
Un an plus tard
Juillet 2016, le couple peut analyser une année de consommations. La facture de gaz s’élève à 960 euros par an. Et ils n’ont consommé à 3 que 50 m3 d’eau (un foyer de 3 personnes consomme en moyenne le double), soit une facture d’environ 150 euros par an.
En septembre 2016, Nicolas et son épouse ont ouvert les portes de leur maison à une visite organisée par l’Espace Info Énergie. Des particuliers désireux de se lancer dans l’amélioration de leur habitat avaient fait le déplacement.
En janvier 2017, la façade était refaite, et ainsi prenait fin la métamorphose de cette villa.
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