Ne ratez pas l’événement qui rassemble les créations de 15 artisans d’art de l’association albigeoise
« Ateliers Cub’Art » à l’Hôtel Rochegude à Albi.
LA RÉDACTION
Plongée dans les métiers d’art à l’Hôtel Rochegude à Albi à l’occasion d’une précédente exposition de La Main est l’outil.
Le collectif d’artisans d’art et d’artistes des « Ateliers Cub’Art » présente ses créations à l’occasion de l’exposition « La Main est l’outil » organisée du 8 juin au 17 juillet 2022 à l’Hôtel Rochegude à Albi.
Créée en 2014, l’association réunit 15 personnalités singulières, des hommes et des femmes qui travaillent des matières bien différentes mais qui sont tous unis dans le même objectif : promouvoir les métiers d’art à travers des pièces uniques et façonnées à la main. Leur devise à tous : l’originalité, l’expérience et la qualité. Ces créateurs ont acquis des savoir-faire ancestraux qu’ils se sont appropriés au fil de leurs expérimentations. Ainsi se côtoient arts du feu des céramiques, porcelaines délicates, métaux parfois précieux, verre soufflé, poli, monté en vitrail, sculptures variées, jeu avec la lumière, photographie, ou encore peintures abstraites ou plus figuratives.
Leurs univers tous très différents sont reliés par la même ambition de revaloriser l’art et la matière. Le groupe possède une galerie dans le centre historique d’Albi où des acteurs des métiers d’art sont régulièrement invités à exposer. Cub’Art se revendique comme un lieu d’échanges où les esprits créatifs peuvent se rencontrer. Le collectif apprécie exposer dans des lieux atypiques ou insolites avec des scénographies audacieuses pour souligner les horizons différents d‘où proviennent ses membres.
Cette exposition est l’occasion de faire résonner leurs œuvres dans le cadre idyllique de l’Hôtel Rochegude avec ses quatre hectares de jardin ouverts au public.
Rozenn Alapetite
Depuis une vingtaine d’années, Rozenn Alapetite crée, dans son atelier à Albi, des objets de décoration, des tableaux et des sculptures en mariant le verre et le ciment.
Le mariage de ces deux matériaux valorise la lumière et les contrastes. Depuis dix ans, elle partage son temps entre expositions et enseignement, à l’occasion de stages organisés et de formations professionnelles.
© Nicolas Sénégas.
Miroir Plissé, Ø60cm, noir et or, ciment texturé, peinture, encadrement en frêne cintré, 2022.
Miroir Full black, Ø70cm, ciment texturé teinté noir, encadrement en frêne cintré, 2022.
Tableau Pulsation, 50x50cm, ciment texturé et baguettes de verre taillées, caisse américaine en hêtre peint en noir, 2021.
Corinne Lasjunies
Dans ses peintures, Corinne Lasjunies ne cherche pas à représenter ce qu’elle voit,
mais plutôt ce qu’elle ressent. L’artiste, depuis son atelier à Castelnau d’Estretefonds, travaille par l’accumulation des couches et utilise un médium singulier, le café qui, superposé à la peinture acrylique, laisse apparaître des craquelures, reflet du conflit entre ces deux médiums. Cette énergie dégagée, mise en forme par le travail de la couleur, de la forme et de la matière, stimule la perception que nous avons des choses et engendre des émotions qui font voyager le spectateur.
2021.10.2, 81x130cm, acrylique et café, 2021.
2021.11.3, 81x130cm, acrylique et café, 2021.
Céline Favarel
Artiste plasticienne au nord de Montauban, Céline Favarel utilise le papier comme médium d’expression. Sa finesse et sa fragilité lui permettent de créer des œuvres dans lesquelles elle peut réinterpréter son observation fine de la nature. Elle multiplie les détails par l’expression libre, sensorielle et émotionnelle de ce qui nous entoure. Dans ses œuvres elle recherche l’équilibre entre perfection et imperfection, beauté simple et complexité des formes.
Herbes folles, 91x118cm, papier brûlé, feuille de cuivre, poudre de cuivre et de nacre, pigments, caisse américaine, 2021.
Valérie Tanfin
Originaire de la région toulousaine, Valérie Tanfin puise son inspiration de son expérience dans la haute couture et dans le spectacle vivant. Elle travaille la plume sous toutes ses formes : du plus minutieux et délicat au plus gigantesque et extravagant. Par son savoir-faire rare, elle s’applique à sublimer cette matière noble. Ses gestes ancestraux, précis et précieux lui permettent de créer des pièces résolument contemporaines, rendant la plus ordinaire des plumes extraordinaire.
© Emmanuelle Braun.
Réalisation d’un tableau Koï. © Sébastien Le Clézio.
Triptyque Koï, 70x22cm, plumes de faisan et de paon, 2019.
Préparation de plumes d’oie. © Emmanuelle Braun.
Lampe Chardon, Ø45cm, plumes d’autruche découpées, socle en chêne, 2019.
Farid Achezegag
Formé à la ferronnerie d’art, c’est vers la sculpture que Farid Achezegag s’est naturellement tourné. Nourri par l’univers des comics américains et les mythologies, inspiré par les sculpteurs César et Palolo Valdès, il a choisi l’acier comme matériau de prédilection. L’artiste, basé au sud de Toulouse, propose une autre représentation des corps en mouvement qui s’achèvent par des têtes hiératiques, sans visage, expressives pourtant, prenant ainsi une dimension universelle.
© Joël Bardeau.
King’s forest, 50x33x20cm, acier et galets, 2021. © Thomas Samson.
Patrick Lamouroux
Arrivé à Albi il y a vingt ans, le sculpteur Patrick Lamouroux unit des matières différentes dans une même création. La pratique de la danse contemporaine et des arts martiaux ont orienté son travail vers la recherche du mouvement, de la tension et des déséquilibres à travers personnages et volumes en métal. Verre, bois, porcelaine apportent transparences, contrastes et couleurs au fer, au cuivre ou à l’inox.
© Nicolas Sénégas.
Sentinelle, 67x37x20cm, acier inox forgé et poli, blocs de verre, 2021. © Nicolas Sénégas.
Satori, 125x39x39cm, acier inox forgé et poli, verre soufflé, 2021. © Nicolas Sénégas.
Sklaerenn Imbeaud
La frontière entre art et artisanat a toujours été poreuse : il n’y a pas de liberté sans contrainte, ni d’inventivité sans savoir-faire. C’est pourquoi, dès son apprentissage, Sklaerenn Imbeaud a cherché à ne jamais séparer les deux. Son activité se partage entre la restauration de vitraux religieux ou civils dans son atelier à Castres et la création d’œuvres en verre mariant différentes techniques et matériaux. Ses œuvres créent des résonances et des interactions entre les éléments environnants et la matière travaillée : la nature, les lignes, les jeux de transparences, les textures des verres étant ses thèmes principaux de recherches.
© Boris Chauvet.
Clapotis, 20x8cm, vitrail au plomb et grisaille, sculpture à poser, 2011.
Mathieu Chiva
Après un parcours de plus de vingt ans comme sculpteur et tailleur de pierre sur les chantiers de restauration des monuments historiques, Mathieu Chiva se consacre à la création. Il pratique le dessin et les techniques du modelage de l’argile, du moulage en plâtre, de la terre cuite et de la sculpture sur pierre ou sur bois. Son domaine d’inspiration est la nature, en particulier la nature humaine et animale à partir desquelles il cherche à retranscrire le vivant dans la matière. Pendant les ateliers du dimanche durant cette exposition à l’Hôtel Rochegude, il prévoit de réaliser un portrait modelé en argile d’après modèle vivant.
© Frédéric Peyrié.
Hibou Grand-Duc, 98x45x65cm, grès, 2020.
Laurence Buaillon
Les personnages que Laurence Buaillon peint sont issus de la littérature et viennent
prolonger une atmosphère de lecture. Immobiles, ces portraits témoignent d’une quête, de l’inaccompli de l’existence. En silence, ils évoquent les traces du temps. Elle cherche à exprimer l’indicible porosité, l’inquiétante étrangeté féminine et guette l’instant où la peinture évoquera le trouble de l’émotion. L’artiste vit et travaille à Carcassonne et utilise essentiellement de la peinture à l’huile, sur des panneaux de bois ou de contreplaqué.
La Corneille argentée, 30x120cm, peinture à l’huile sur bois, 2022.
© Nathalie Amen Vals.
Cristine Bath
La démarche de Cristine Bath s’inscrit dans une pratique de céramique contemporaine. La Lozérienne expérimente les qualités expressives du grès et de la porcelaine. Issues d’une série nommée « Spécimens », les sculptures qu’elle expose à l’Hôtel Rochegude sont le fruit d’une recherche portant sur la mise en présence de formes inspirées de la nature, à la croisée du végétal, du minéral et de l’organique. Le processus de création est rythmé par l’accumulation et le développement d’un motif linéaire, donnant naissance à des entités en croissance.
Sans titre, 43x36x24cm, grès, 2021. © Christine Refalo.
Sans titre, 36x28x24cm, grès, 2021. © Christine Refalo.
Caroline Bertin
Caroline Bertin est photographe et expérimente depuis 2013 des visions photographiques autour de la représentation de la tragédie dans l’art. Dans la série « Minuit », la Toulousaine aborde la question de l’intimité de l’être confrontée aux codes et aux formes que la société impose à nos existences.
© Gilles Vidal.
La photographie est extraite de la série « Minuit » série photographique de 2022. Impression UV Dibond 3mm, 60x40cm.
Yves Braun
Le travail du Bruxellois Yves Braun s’inscrit dans le registre des expressions liées à l’exploration de la lumière en tant que medium artistique. Ses sculptures font largement appel à la fluorescence. C’est
une lumière particulière : à l’instar du télescope, qui, pointé vers le ciel semble raccourcir les distances, la fluorescence, le temps d’un instant, donne l’illusion de la lumière naissante.
Grand Canyon, H.47cm, verre fluorescent monochrome coulé sur sable, 2020.
Syntonie, H.32cm, verres fluorescents polychromes coulés sur sable et assemblés, 2021.
Aster Cassel
Céramiste maintes fois primée, installée à Giroussens, Aster Cassel utilise des
techniques traditionnelles de modelage, de la porcelaine et du grès, créant parfois des jeux de dialogues entre le volume et le dessin, qu’elle applique au pinceau sur chacune de ses œuvres. Son univers se distingue par son style graphique figuratif et narratif, le plus souvent en noir et blanc, contrasté par des aplats colorés, où de subtiles touches de métaux précieux viennent parfois relever les détails de son travail. Entre le monde fantastique de l’enfance et celui plus inquiétant des adultes, Aster nous présente un travail où se mêlent mythologies et références littéraires.
© Emmanuelle Braun.
La Dérive de l’imaginaire, 56x41x25cm, grès blanc, engobe porcelaine et oxydes métalliques.
Éloïse Baro
Éloïse Baro est mosaïste d’art à Toulouse. Elle propose des créations personnelles résolument contemporaines et se singularise par sa pratique innovante de l’upcycling, en réutilisant parfois et sublimant toujours des matériaux en fin de vie dans ses œuvres. Son travail, issu d’un savoir-faire séculaire, s’inscrit ainsi dans le développement durable et l’économie circulaire.
Ondes, 60x60cm, céramique, marbre et tesselles d’or, 2021.
Infinity, 80x80cm, mélange de matériaux et acier, 2018.
Sophie Blanc
Sophie Blanc est artiste doreuse botaniste, basée près de Toulouse. Ses sculptures mettent en scène la nature qui nous entoure dans ce qu’elle a de plus léger et poétique. Elle nous propose de poser un regard neuf sur ce que nous connaissons déjà, et de nous y reconnecter en toute confiance et avec sensibilité. Contemplative et sensible à la conservation du patrimoine naturel, elle glane ainsi des plantes familières de son environnement et les sublime en y posant délicatement de la feuille d’or pour en restituer la fragile beauté.
© Vincent Baldensperger.
Culture sauvage, 61x30cm, végétaux, feuilles d’or, pigments, inox, bois et verre, 2021. © Vincent Baldensperger.
Singularité, 30x18cm, coquelicots, feuilles d’or, pigments, inox, bois et verre, 2021. © Vincent Baldensperger.
Application de la feuille d’or avec un appuyeux sur une fleur de poireau. © Vincent Baldensperger.
Dorure à la feuille d’or d’une agrostis trichodes. © Vincent Baldensperger.
Sous-bois des désirs, 33x42x11cm, végétaux, feuilles d’or, pigments, inox, bois et verre, 2019. © Vincent Baldensperger.