Robin Laffargue crée des toiles inspirées du street art dans son atelier toulousain. Son univers est un véritable « micmac » de couleurs.
LA RÉDACTION
Robin Laffargue et sa toile « Génome n°13 ». Cette collection de tableaux s’interroge sur les différences entre les hommes et les femmes. Photo © Pierre Mey.
À mi-chemin entre le pop art et le néo-expressionnisme, et fortement influencées par le street art, les toiles de Robin Laffargue ne laissent pas de marbre ! Lorsqu’il n’est pas en train de réparer des serrures, le chef d’entreprise d’Allo Robin passe son temps à créer dans son atelier toulousain. « L’art m’aide à me recentrer. Petit, j’ai été diagnostiqué avec un trouble de l’hyperactivité. Ma mère me donnait toujours un crayon et du papier pour m’occuper. Depuis lors, je n’ai jamais cessé de dessiner. »
Les peintures de Robin Laffargue questionnent sur la condition humaine. « Ma démarche consiste à faire réfléchir. Il y a beaucoup de détails et d’informations à déchiffrer sur mes tableaux. Chacun a une symbolique que le public est libre d’interpréter. Les inégalités, les guerres et les religions sont des sujets inspirants pour moi. » En recherche perpétuelle d’interactions avec son public, le Toulousain fait parfois participer son audience à ses créations sur les réseaux sociaux, notamment à travers sa collection « Mic Mac ».
« Je pose une question à laquelle les internautes peuvent répondre comme ils le souhaitent. Pour mon tableau « Human Micmac » j’ai par exemple demandé à ma communauté quels ont été les événements, les inventions ou les personnalités qui ont marqué l’Humanité. Certaines personnes m’ont répondu très sérieusement, d’autres avec plus de dérision. C’est très enrichissant de constater à quel point nous pouvons être différents. »
« Human Micmac » technique mixte, 200x130cm. Ce tableau est le fruit de réponses reçues sur Instagram suite à la question posée par l’artiste : « Quel est selon toi l’événement, la personnalité ou l’invention qui a révolutionné l’Humanité depuis qu’elle existe ? ».
AVEC L'ART TOUT EST POSSIBLE.
Acrylique, huile, encre, collage ou encore résine epoxy, Robin Laffargue ne se limite ni à une technique, ni à un seul médium. « J’utilise tout ce qui me passe sous la main ! J’ai beaucoup travaillé au fusain dans un premier temps, mais aujourd’hui je ne pourrais plus me passer de la couleur. »
Admiratif du travail de Jean-Michel Basquiat et d’Andy Warhol, le Toulousain reconnaît aussi puiser son inspiration dans le travail d’artistes contemporains comme Fouad Ceet, Kiko ou encore Banksy.
Robin Laffargue a déjà exposé à deux reprises au salon art3f du parc des expositions MEETT de Toulouse. En cette rentrée, il se prépare déjà pour la prochaine édition qui aura lieu cet hiver. À terme, il souhaiterait faire de la peinture son activité principale.