Céramiste accomplie, la Toulousaine Stéphanie Dastugue s’adonne à la création de vaisselle, luminaires, vases, pique-fleurs et autres photophores à l’élégance raffinée. Puriste de la porcelaine, une douceur émane de chacune de ses céramiques. Des pièces uniques ou de petites série.
EMMANUELLE GUY
Stéphanie Dastugue. Photo © Alyssa Colmant & Océane Robert.
Pas de fioritures ni de couleurs bariolées dans le showroom de Stéphanie Dastugue. La sobriété est le maître-mot de ses créations en porcelaine. Un art qu’elle pratique à temps plein depuis une quinzaine d’années après avoir été tour à tour ébéniste, à sa sortie de l’École Boulle à Paris, créatrice de mobilier en bureau d’études... Et graphiste indépendante. « Le travail de la porcelaine me procure un sentiment d’apaisement, une sorte de sérénité. Le modelage de la terre est une approche artistique tactile. Un apprentissage qui n’en finit pas de m’étonner, me troubler et me réjouir à la fois ! Contrairement au travail du bois que l’on découpe, rabote ou colle, la terre est une matière formidable, malléable, qui requiert peu de moyens. La porcelaine est très fine, très douce... Elle est aussi capricieuse et demande un défi permanent. »
Plat en porcelaine. Ø32xH.1,5cm. 85€.
Bol en porcelaine. Ø12xH.9cm. 30€.
En 2009, lorsque cette passionnée des métiers d’art lance son activité de céramiste, c’est avec la vaisselle, son « cœur de métier », qu’elle crée ses premières collections. Des pièces uniques ou de petites séries en noir et blanc, ses couleurs de prédilection, à l’esthétique minimaliste qui séduisent les particuliers mais qui ont également très vite conquis la table de grands chefs. Une première rencontre avec Yannick Delpech, le chef alors étoilé de L’Amphitryon à Toulouse, donne naissance à une série d’assiettes, de sets apéritifs et d’accessoires des arts de la table. Suivront de nombreuses autres collaborations. À Toulouse, avec Marc Gineste du Pic Saint-Loup ou Jérémy Morin à l’inauguration de L’Aparté mais aussi Laurent Trochain (Le Numéro 3 dans les Yvelines) et Christophe Dupuy (Les Clefs d’Argent à Mont-de-Marsan)... « J’aime les objets utilitaires et l’idée que l’on puisse s’en servir tous les jours. Mes pièces ont un décor épuré pour mettre en valeur les plats qu’elles vont recevoir. »
À l'atelier. Photo © Julie Abader - Studio Noor.
Plateaux à fromages en porcelaine. Ø30xH.3cm. 85€.
Détail d’un plateau.
Car pour Stéphanie Dastugue, « le beau n’interdit pas l’usage quotidien ». Ses décorations sont intégrées avec la technique de l’engobe, porcelaine colorée dans la masse, et du mishima, par empreinte dans la terre encore fraîche. « Ce qui signifie que le motif ne bouge pas après un passage au micro-ondes, au four ou au lave-vaisselle. Il est important que mon travail soit esthétique mais il doit avant tout être de bonne qualité : solide et facile à entretenir. » Des techniques et un savoir-faire qu’elle transmet aujourd’hui dans les stages qu’elle organise toute l’année dans son atelier showroom, au bord du canal de Brienne. Ses pièces sont également actuellement exposées dans le concept store Empreintes, dans le quartier du Marais à Paris.
Petit saladier en porcelaine. Ø20xH.9,5cm. 50€.
Luminaire. Petite suspension en porcelaine. Ø12xH.10cm. 135€.