À l’Espace Info Énergie de Toulouse métropole, on répond gratuitement à toutes les questions et on conseille. Isolation à 1 euro, photovoltaïque, chauffe-eau solaire, chaudière…
Chauffe-eau solaire Une bonne idée ?
Martine et Guy, Cugnalais, réfléchissent à l’installation d’un chauffe-eau solaire individuel (CESI). Ils ont pris rendez-vous avec l’Espace Info Énergie de Toulouse métropole pour être renseignés
Leur maison est alimentée en gaz de ville. Une chaudière assure le chauffage de l’eau qui circule dans les radiateurs en fonte présents dans chaque pièce. C’est également la chaudière qui chauffe l’eau des robinets. Le couple envisage donc l’installation d’un chauffe-eau solaire pour alimenter en eau chaude les robinets. « Dans le cas présent, détaille le conseiller Info Énergie, pour un foyer de 2 personnes, 2 m² de capteurs sur le toit bien orienté et un ballon de 150 à 200 litres suffisent. La chaudière assurera toujours le chauffage des radiateurs et l’appoint en eau chaude. Un détail, qui avait échappé au couple, est mis en lumière dans sa conversation avec le conseiller : leur chaudière, toute simple, est ancienne. « L’installation d’un CESI pourrait être l’occasion de changer de chaudière », leur suggère le spécialiste.
Pour lui, deux possibilités s’offrent ainsi à eux. Installer un CESI et le raccorder à la chaudière existante (entre 5 000 et 6 000 €). Ou profiter du changement de chaudière pour installer une chaudière à condensation combinée avec un CESI optimisé (environ 9 000 €, qui incluent la nouvelle chaudière). Des aides financières réduisent l’investissement : crédit d’impôt, éco-prêt à taux zéro, certificat d’économie d’énergie… Devant les coûts annoncés, le couple s’interroge : « Quelles économies allons-nous faire ? ». Les deux Cugnalais présentent leurs factures de gaz et leurs consommations. Sur une année, ils ont consommé 7 000 kWh, ce qui leur a coûté 500 €. « Un quart de votre consommation est pour l’eau chaude, prévient le conseiller. Et le solaire couvre environ les 3/4 de l’eau chaude que vous consommez à l’année. On peut donc estimer à 90 € l’économie annuelle d’un CESI sur votre facture de gaz. Le choix ne se fait pas que sur des raisons purement économiques, il faut regarder l’aspect environnemental, l’investissement dans le temps, l’augmentation de la durée de vie de la chaudière, une protection contre l’augmentation du prix du gaz… »
Toujours motivé, le couple approfondit avec le conseiller Info Énergie les technologies disponibles sur le marché – capteur plan ou capteur sous vide, système sous pression ou auto vidangeable. Enfin le conseiller leur recommande de se rapprocher d’artisans RGE pour avoir un devis. Le conseiller analysera avec eux les différents devis qu’ils auront eus.Pour trouver un professionnel RGE, rendez-vous sur le site https://www.faire.fr/trouvez-un-professionnel
Isolation à 1 € Piège ou bon plan ?
Thierry, Toulousain, se demande s’il peut bénéficier de l’isolation à 1€ pour isoler ses combles. Il a pris rendez-vous avec l’Espace Info Énergie de Toulouse métropole pour être renseigné.
« Les offres à 1 euro sont des appellations commerciales et non une aide de l’État », prévient immédiatement le conseiller Info Énergie. « Penchons-nous d’abord sur les aides de l’État en faveur de l’isolation des combles. Depuis le début de l’année 2019, le ministère de la Transition écologique et solidaire a fait le choix d’aider tous les particuliers à sortir des énergies fossiles, à isoler leur logement et ainsi à diminuer significativement leurs factures de chauffage. Pour cela, des Primes prévues par la charte « Coup de pouce isolation » sont attribuées (elles sont liées au dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE)). Leur montant varie en fonction du niveau de ressources du foyer. Cette aide est cumulable avec les aides publiques disponibles pour la rénovation énergétique des logements (crédit d’impôt pour la transition énergétique, éco-prêt à taux zéro…). Le logement concerné peut être une résidence principale ou secondaire.
Le montant de la prime à l’isolation des combles s’élève à 20€ le m² pour les ménages modestes et à 10€ le m² pour tous les autres. Une isolation de qualité revient à environ 20 à 25€ le m². La prime peut être touchée par le particulier ou directement par l’entreprise d’isolation. C’est dans ce second cas qu’est née l’offre de l’isolation à 1€. L’entreprise se paye avec la prime. » Qui peut profiter de l’isolation à 1€ ? « Dans le cas des ménages modestes, l’entreprise touche une prime de 20€ le m² et 1€ symbolique du client. À charge pour elle de réaliser les travaux avec cette enveloppe. Dans le cas des autres ménages, l’entreprise ne touche qu’une prime de 10€ le m² et 1€ symbolique du client. Ainsi, l’entreprise qui fait bénéficier les ménages modestes (prime de 20€ le m²) et les autres (prime de 10€ le m²) de l’offre Isolation à 1€ doit s’arranger entre ses différents chantiers pour rentrer dans ses frais. Le client doit s’assurer que la qualité est toujours au rendez-vous. Souvenez-vous, pour une isolation de qualité, il faut compter 20 à 25€ le m². » Thierry, qui n’est pas un ménage modeste, s’interroge : « Dans ce cas, que faire ? – Vous pouvez toucher vous-même la prime et faire appel à un artisan RGE que vous trouverez sur le site Internet de Faire, le nouveau service public qui vous guide dans vos travaux de rénovation énergétique. N’hésitez pas à nous transmettre le devis, nous vous dirons ce que nous en pensons. »
Sachez que le site Internet de l’Ademe a créé une page sur ce thème qu’il est recommandé de lire.
https://www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/habitation/dossier/demarchage-malfacons-litiges-faire/penser-offres-renovation-a-1-euro . Enfin, quelle que soit votre situation, avant de lancer ce type de travaux, nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec un conseiller Info Énergie via Faire. Rendez-vous sur son site Internet www.faire.fr ou par téléphone au 0 808 800 700 (service gratuit, prix d’un appel local).
Photovoltaïque : l’autoconsommation Une solution attractive ?
Élodie et Hervé, Balmanais, souhaitent produire et consommer leur propre électricité. Ils ont pris rendez-vous avec l’Espace Info Énergie de Toulouse métropole pour être renseigné.
Pour commencer, le conseiller Info Énergie leur rappelle les deux solutions qu’offre une installation photovoltaïque : la vente en intégralité de l’électricité produite (0,18 € du kWh) ou l’autoconsommation. « L’autoconsommation est plus pertinente si vous modifiez vos habitudes de consommation d’électricité pour aligner cette dernière sur les horaires de production. Sinon la vente totale est économiquement plus intéressante. »
Après discussion avec le couple, le conseiller Info Énergie résume : « Pas de piscine, pas de spa, pas de cave à vin… votre consommation d’électricité est classique. » La lecture des factures et des consommations d’électricité du couple le confirme. Il consomme 1 400 kWh d’électricité par an pour environ 300 €. Cela revient à 0,21 € du kWh. Notez qu’ils n’ont pas de chauffage électrique, qu’ils travaillent de chez eux sur ordinateurs et que leur foyer compte deux personnes et qu’ils ne veulent pas d’enfant.
Grâce à la baisse des coûts de production de l’électricité d’origine photovoltaïque, l’autoconsommation devient progressivement économiquement attractive pour les particuliers. Elle présente de réels bénéfices comme celui de maîtriser l’origine d’une partie de sa consommation d’électricité, ainsi que de réduire et de sécuriser une partie de sa facture d’électricité. Cependant, ces bénéfices reposent sur la nécessité du juste dimensionnement de l’installation destinée à l’autoconsommation. L’objectif étant de synchroniser les besoins en consommation avec l’ensoleillement et la production photovoltaïque de l’installation.« Une installation d’1 kWc vous suffirait, explique le conseiller Info Énergie au couple de Balmanais, soit 6 m² de panneaux solaires qui produiraient environ 1000 à 1100 kWh par an. Comptez 2 800 € TTC le kWc posé. Nous estimons l’économie sur la facture d’électricité à 170 € par an. Notez que pour couvrir les consommations nocturnes ou les jours de mauvais temps, il faut forcément soutirer de l’électricité au réseau ou avoir un parc de batteries pour le stockage de l’électricité (plus coûteux).
L’autoconsommation devient économiquement attractive pour les particuliers.
Dans tous les cas, vous restez abonné à un fournisseur d’électricité.« Dans le cas d’une autoconsommation partielle avec un surplus de production injecté sur le réseau, votre électricité en surplus peut alors être vendue à un tarif dit réglementé sous forme d’un contrat obligation d’achat. » Autrement dit, le couple pourra revendre l’électricité qu’il produit à un moment où il n’en a pas besoin. Le tarif d’achat est de 0,10 € par kWh. Cette solution bénéficie d’une prime à l’investissement de 400 € par kWc versée sur 5 ans (80 € par an). Enfin, le conseiller remet au couple une brochure et se tient à leur disposition s’ils ont d’autres questions.
Le réseau Info Énergie en Occitanie a édité une brochure détaillée sur l’autoconsommation. https://www.infoenergie-occitanie.org/autoconsommation-photovoltaique-comment-produire-de-lelectricite-et-la-consommer-chez-soi/
