Tomber des cloisons pour gagner en lumière, pour finalement peindre les murs en anthracite, quelle idée ! Mais cela fonctionne merveilleusement. Féminine et moderne, cette très belle rénovation est signée Sophie Bannwart.
La rédaction - photos Laurent Barranco
Dans la nouvelle cuisine, les dalles de 60x60cm en grès cérame du fabricant espagnol Inalco (collection Handcraft), imitant un patchwork de carreaux de ciment, proviennent de chez Gomez Carrelages et Bains (Labège et Toulouse).
À Toulouse, quartier Saouzelong, Cloris a acheté un duplex au dernier étage d’un immeuble R+3. L’appartement bénéficie donc des combles au-dessus. La surface totale du duplex est de 100 m², mais seulement de 65 m² en loi Carrez (surface sous une hauteur sous plafond de plus de 1,80m).
L’appartement acheté par Cloris est sombre : couloir, cuisine fermée… Les combles, auxquels on accède alors par une échelle de meunier, accueillent un WC et une salle de bains, ainsi que des pièces non exploitées et des recoins sous pente.
« Nous avons tout cassé », prévient l’architecte d’intérieur toulousaine Sophie Bannwart, à qui Cloris a confié le projet. « Nous avons cassé l’entrée, retiré les sols, ouvert la cuisine, l’avons prolongée par une verrière en acier oxydé fixé par un vernis noir. La pièce à vivre, à présent traversante, est lumineuse. Dès l’entrée, l’espace paraît aéré.
« Je travaille beaucoup pour coller au mieux à la personnalité de mes clients, explique l’architecte d’intérieur. Je pars de leur environnement, de leurs meubles. Cloris avait beaucoup de meubles de styles anglais et anciens. Elle tenait à les garder. C’est pourquoi j’ai suggéré un parquet en chêne clair étuvé dont la teinte lui permet de se marier avec tous les meubles. »
Mais un projet repose souvent sur une particularité forte. Ici : « Aux murs, c’est un anthracite mat. Dans cet appartement lumineux, nous pouvions nous le permettre. » Depuis l’escalier qu’elle a créé et l’entrée, la couleur se développe dans la salle à manger et le salon. Les portes des placards de rangement sous escalier sont laquées au pistolet. Aux murs, même couleur mais en peinture à l’eau. Interrupteurs anthracite et radiateur existant laqué.
« Pour les couleurs très sombres, tout dépend de comment arrive la lumière sur le mur. Si la lumière arrive latéralement, de côté, le mur donne l’impression de légèrement s’enfoncer. Au contraire, si la lumière vient d’une fenêtre sur le mur, il donne la sensation d’avancer. »
Création de l’escalier. Marches en chêne, identiques au parquet, contremarches anthracite. Le rangement sous escalier remplace avantageusement les placards présents dans l’ancien couloir démoli. Parquet contrecollé en chêne clair étuvé de marque Quickstep (chez Maison de la Peinture, Toulouse).
Cloris a fait confiance à l’architecte d’intérieur et ne regrette pas du tout cet anthracite qui donne finalement tout son caractère à l’appartement. Les autres murs de couleur crème velouté soulignent le contraste en douceur.
Sous les toits, la salle de bains et les WC sont rénovés, et deux chambres sont créées, ainsi qu’un espace bureau. Sur 50 m² environ, les combles ne proposent que 15 m² en loi Carrez. « À l’endroit du couloir, on tient debout. Ailleurs, c’est plus compliqué. Le plafond de la salle de bains passe de 1,85 m à 1,20 m. » C’est pourquoi dans cette pièce Sophie Bannwart a mis en place un jeu de miroirs et décalé, sur le plan de travail, la vasque sous la poutre faîtière. Dans la salle de bains, comme partout dans les combles, des rangements sont aménagés. Avec portes sous tenture (sans cadre, porte à fleur de carreau) en mélaminé blanc dans la pièce d’eau, en coulissant partout ailleurs.
Une salle de bains féminine et moderne, avec une touche de rétro. Le tablier de la baignoire d’angle existante a été refait en mosaïque de Carrare. Aux murs et au sol : dalles carrées d’1,40m de côté imitant le marbre de Carrare. Carrelages, vasque, meuble, miroirs et robinetterie comme du fer plat proviennent de chez Gomez Carrelages et Bains (Labège et Toulouse).
Le chantier a nécessité trois intervenants que Sophie Bannwart recommande : SDB création (Muret) pour la démolition, la reprise de plâtrerie, la plomberie, le carrelage, l’électricité et le parquet. Le peintre Stéphan Revel de 123 Peinture (Lagardelle-sur-Lèze, 31). Le menuisier Burugorri Et Llonch (Cugnaux) pour la partie verrière, cuisine et escalier.
Terminé, « l’appartement est à l’image de ma cliente : harmonieux. Elle s’est laissé faire. J’ai pu créer une identité forte tout en conjuguant féminité, modernité avec son goût pour l’ancien. »
Sous les toits, les poutres ont été repeintes en gris. 2 chambres ont été créées, ainsi qu’un espace bureau.
Diplômée de l’École Boulle à Paris section architecture intérieure, Sophie Bannwart a créé son agence en 2010 à Toulouse après plusieurs années dans diverses agences parisiennes et 15 années chez Elisabeth Drapeaud, cabinet d’architecture intérieure toulousain. Aujourd’hui, l’architecte d’intérieur travaille essentiellement sur la région toulousaine et les départements limitrophes. Sa clientèle est à 90% composée de particuliers.
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer