L’architecte d’intérieur Caroline Boutel a redonné à un vieil appartement bourgeois
du centre de Toulouse tout son cachet. Ses propriétaires, une famille qui s’agrandit,
le disent « très agréable à vivre ».
Originaire de la région toulousaine, Caroline Boutel a étudié l’architecture d’intérieur à Barcelone. De retour dans la Ville rose, elle travaille pour des cuisinistes de renom avant de créer sa propre agence d’architecture d’intérieur et maitrise d’œuvre en 2014. Son activité est essentiellement tournée vers le particulier. « Je réalise beaucoup de rénovations en tant que maître d’œuvre, détaille-t-elle. Je conçois également du mobilier, des dressings, des salles de bains, des bibliothèques, des cuisines... »
L’arrivée d’un deuxième enfant requiert parfois de quitter son logement pour plus grand. C’est le cas de ce couple de Toulousains, la trentaine, propriétaires d’un petit appartement près du Muséum. Très attachés à l’hyper centre de la Ville rose, ils trouvent un appartement entre la place Dupuis et le Grand Rond, à rénover. Sollicitée pour gérer les travaux, l’architecte d’intérieur Caroline Boutel découvre les lieux. « Les murs étaient couverts de couches de papiers peints superposées, se souvient-elle, le parquet très sombre était vieux et sale, les installations de plomberie et d’électricité étaient totalement désuètes. » Mais elle devine immédiatement le potentiel. Elle en devine aussi le faste qu’il connut. « Situé au rez-de-chaussée d’un immeuble bourgeois construit au début du XXe siècle, explique-t-elle, l’appartement servait à la fois de domicile et de lieu de travail pour une profession libérale, comme avocat par exemple. » Plancher en pitchpin sur 155 m2, plafond à 4 mètres, moulures et rosaces en plâtre. L’appartement compte 3 pièces de réception en enfilade avec doubles portes baignées de lumière par des doubles-fenêtres sur cour. Un bloc cuisine salle de bains les sépare de 3 chambres sur rue. L’appartement jouit également d’un sous-sol de 40 m2. Bizarrerie : 5 portes d’entrée, donnant sur la cage d’escalier de l’immeuble ou la rue, sont dispersées dans le logement.
Convivialité et élégance.
Dans le salon, les murs sont peints en bleu gris, teinte Iode de chez Flamant. Cheminée d’origine au manteau de marbre noir. Canapé et table basse de famille ; fauteuil, lampadaire et vieux frigo chinés. Suspension en cuivre créée par l’artiste Christophe François.
Le mannequin dans le salon est une œuvre de Christophe François.
Pour un agencement des espaces adapté à la nouvelle famille, Caroline Boutel redistribue les pièces. Un grand salon et une cuisine/salle à manger prennent place dans deux des pièces de réception. La chambre parentale et le dressing s’installent dans la 3e. Les cloisons de la cuisine et de la salle de bains sont abattues pour réagencer ces espaces en salle de bains de la suite parentale et salle de bains des enfants. Enfin, sur les trois chambres existantes, deux vont aux enfants. La 3e, qui possédait une entrée indépendante, est transformée en studio que les propriétaires mettent en location.
Côté salle à manger,
autour de la EM Table de Jean Prouvé (1950) de chez Trentotto, chaises années 1950 chinées sur les allées François-Verdier et chaises Toledo de Jorge Pensi (1988) en fonte d’aluminium. Affiche et tableau (Les Ménines) de l’artiste peintre et illustrateur de Sète Pierre François. Radiateur d’époque en fonte aux motifs floraux raccordé au chauffage collectif de l’immeuble.
D’environ 4,50 m, la longueur du couloir est cassée par la lumière provenant de la porte vitrée de la salle de bains des enfants. Teinte gris vert apaisant aux murs du couloir (French Grey de chez Farrow & Ball).
Les propriétaires collectionnent les objets des années 1950.
Le chantier commencé en septembre, après la naissance du deuxième enfant, est livré en mai de l’année suivante. « On a tout refait », prévient l’architecte d’intérieur. Un des murs est percé d’une porte, des cloisons disparaissent, d’autres apparaissent. Les circulations sont modifiées, des portes d’entrée condamnées… L’électricien passe ses gaines en encastré, moyennant des saignées très pénibles dans des murs de briques et de chaux de 45 cm d’épaisseur diffusant une épaisse poussière rouge. Pour la plomberie, l’artisan passe par les anciens réseaux en apparent dans les caves. Baptiste Jacquet (Merville) ponce et vitrifie tous les parquets. Les boiseries vissées en soubassement sont repeintes, quand elles ne sont pas déplacées puis repeintes. La toile de verre au plafond est lissée. Les murs sont repeints dans des tons bleu gris à vert de gris très élégants. Dans les salles de bains, seuls les carrelages apportent de la couleur. Enfin, le sous-sol est transformé en buanderie, bureau pour madame et salle de jeux pour les enfants. Bien installés dans cet appartement très lumineux, les propriétaires en apprécient le cadre de vie exceptionnel. Depuis, un troisième enfant est arrivé. Bientôt il faudra revoir l’agencement des chambres… pour le plaisir.
La cuisine, pièce centrale de l’appartement, jeux subtils d’éclairage.
Plan de travail bien éclairé par un bandeau Leds. Rétroéclairage de la corniche. Recouvrement lumineux de l’îlot par une suspension chinée à Barcelone. Installé sur un tabouret MDF Italia (Voltex, Toulouse), on cuisine, on travaille, on discute sur l’îlot central au placage d’olivier. Aux murs, teinte très claire vert de gris de Farrow & Ball. Très fonctionnel, mobilier de l’Italien GED Cuisine aux façades de couleur plume, laque mate, avec de très discrètes poignées sur chant en inox. Plan de travail Silestone de chez Midi-Pyrénées Granits (Cugnaux). De famille, très beau piano de cuisson La Cornue.
« Nous avons multiplié les éclairages pour pouvoir mieux les diviser et créer des ambiances. »
L’architecte d’intérieur Caroline Boutel.
Dans la salle de bains de la suite parentale, au Corian blanc s’oppose le carreau de ciment jaune. Robinetterie encastrée Cocoon. Appliques de famille. Toute la douche est en Corian.
« Une couleur par pièce. Dans les salles de bains, les carreaux de ciment s’en chargent. »
L’architecte d’intérieur Caroline Boutel.
Salle de bains des enfants.
Murs et plafonds blancs, carreaux de ciment de chez Popham Design (Paris) au motif moderne de couleur vert amande. Suspension chinée sur les allées François-Verdier. Style industriel appuyé par la robinetterie noire Ondyna. Baignoire à pattes de lion ancienne.
Les murs de cette chambre d’enfant de 18 m2 sont rose pastel (Setting Plaster de chez Farrow & Ball). Au sol parquet d’origine rénové.
Seconde chambre d’enfant de 15 m2.
Escalier qui mène au sous-sol aménagé.
Parqueteur Baptiste Jacquet (Merville). Peinture Déco Concept 31 (Colomiers). Plomberie Sylvain Vital de Aux Gouttes D’Eau (Saint-Sulpice). Corian ARG Concept (Merville). Miroiterie La Miroiterie by RS (Toulouse).
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