La rénovation de cette maison de la Côte Pavée à Toulouse n’a pas manqué de surprises. Bien heureusement, les propriétaires ont pu compter sur l’architecte Charlotte Pons, spécialisée en rénovation.
PHOTOS JOHANNA SARNIGUET
L’architecte Charlotte Pons a créé l’agence L’Entrait à Toulouse en 2017. Sa spécialité : la rénovation.
La Côte Pavée est un quartier pavillonnaire constitué de maisons construites entre 1930 et 1950, explique l’architecte Charlotte Pons, qui y vit et qui l’affectionne particulièrement. « Souvent pleines de charme, ces villas disposent de hauts plafonds, de parquets en bois massif et de cheminées anciennes. » Véronique et Pierre habitent également le quartier. Ils n’ont qu’un regret : l’orientation de leur maison n’est pas idéale. Leur jardin et leurs pièces à vivre sont au nord. Le soleil leur manque cruellement. La mise en vente d’une maison de l’autre côté de la rue retient leur attention. Ils consultent Charlotte Pons. « La maison était divisée en deux appartements, se souvient-elle. Un T2 au rez-de-chaussée avec un grand garage et un T3 à l’étage auquel on accédait par un escalier extérieur. » Le couple de Toulousains s’y projette, moyennant travaux : décloisonner l’espace, ouvrir le plus largement possible au sud pour faire entrer le soleil, créer une piscine et relier les deux appartements pour en faire une maison. Véronique et Pierre achètent le bien. La rénovation va commencer, ce ne sera pas une sinécure.
« Le grand volume courbe sur rue, avec cette rangée de fenêtres en arc de cercle, m’a plu immédiatement, se souvient l’architecte. J’ai tout de suite imaginé la cage d’escalier dans ce qui n’était alors que deux chambres superposées. »
Dès la première semaine de chantier, le budget augmente de 25 000 € ! « C’était mon budget aléas pour tout le chantier, déplore l’architecte. Dès la première semaine, évaporé ! » En effet, l’état de la maison est pire que prévu. Les planchers sont proches de l’effondrement, les assemblages de charpente sautent, les murs se détachent tout seuls. « C’est à ce moment-là qu’il faut avoir confiance en son architecte », reconnaît Charlotte Pons.
La façade sur rue après travaux.
« Seul un sondage des murs aurait pu nous prévenir, mais le propriétaire précédent l’aurait bien évidemment refusé. La maison ne présentait aucun vice apparent. » Le chantier commence donc par la démolition et le renforcement de tout ce qui le nécessite. La maison ressemble alors à une coquille vide. « L’avantage d’être allé aussi loin dans la démolition c’est d’avoir retrouvé la structure originelle de la maison et d’avoir pu la valoriser. » En effet, une fois la charpente renforcée et les plafonds de l’étage démolis, il a été décidé de garder visible la charpente. On en profite dans la chambre sous rampant et le couloir. « Le projet a évolué tout au long du chantier. »
Dans la cage d’escalier, l’absence de volets est compensée par des stores. Au rez-de-chaussée, le parquet contrecollé en chêne offre de larges lames (18 cm). Ses noeuds sont remplis de caoutchouc noir, très élégants.
Au rez-de-chaussée, 94 m², de l’entrée au jardin l’espace est décloisonné. L’entrée, cage d’escalier, donne sur la pièce à vivre de 40 m² qui réunit la cuisine et le salon autour de la cheminée. Une véranda a été créée, ainsi qu’une pergola pour protéger la terrasse. Le rez-de-chaussée accueille également une chambre avec salle d’eau, un wc et une arrière-cuisine bien pratique. L’étage, 70 m², compte trois chambres, trois salles d’eau et deux wc. Nouvel aménagement du jardin – terrasse en bois et piscine sous les palmiers – et ravalement de façades finalisent le projet. Si ce chantier n’a pas manqué de complexité, il n’en a pas moins révélé une bien belle rénovation.
Dedans dehors. Pergola en aluminium Akena Véranda (Cugnaux). Véranda en aluminium de Sopresta (Saint-Sulpice). Terrasse en bois. Du jardin existant, certains palmiers ont été retirés, d’autres déplacés.
Envie de lézarder. La piscine au sel, dessinée par l’architecte, a été réalisée par Eddy Piscine (Le Fauga). Liner gris clair, dimensions : 2,50 x 7,50 m. Profondeur : 1,60 m. Pour protéger de la vue, la parcelle est entourée d’un mur en parpaings peints.
La façade sur rue avant travaux. Le seul accès à l’étage était alors un escalier extérieur.
La façade arrière avant travaux. Sous l’extension sur pilotis viendra la véranda.
Des pièces à vivre décloisonnées. Le plafond du rez-dechaussée est neuf : des poutres en bois peintes en blanc s’appuient sur une poutre métallique IPN. Au-dessus, le parquet de l’étage : des lames de pin de 7 cm de large. Au centre du séjour et de la cuisine, la cheminée Focus, installée par Sparte (Toulouse) articule l’espace.
Couleurs franches : cuisine noir mat, mur vert profond, peinture orange, menuiseries gris chaud, acier brut.
La véranda est un véritable espace tampon. C’est la pièce la plus en relation avec le jardin. Seule une partie de son plafond est vitrée, tout le reste est couvert et isolé. « On en profite l’hiver, et l’été complètement ouverte. C’est une pièce dedans-dehors. »
La cuisine Cocinea (Plaisance-du-Touch) est encastrée. Façades noir mat, marbre noir avec veinage blanc en plan de travail et crédence. Les suspensions ont été rapportées du Maroc. Le fil électrique d’origine a été remplacé un cordon rouge.
Le mur de la terrasse, sous la pergola, est peint en orange, la même teinte que celle dans la véranda et sur le mur au fond du jardin.
Chambre de la suite parentale, sous rampant. Mur peint en vert profond Little Greene (Maison de la Peinture, Toulouse). Lampe de chevet Bourgie de Kartell.
Dans la pièce à vivre du rez-de-chaussée, mur peint en vert profond comme dans la chambre de l’étage. Lampe Pipistrello. Parquet en chêne
Focus sur la cage d’escalier
La cage d’escalier, pièce maitresse de cette maison. « Dès ma première visite, je la voyais comme ça, se souvient l’architecte. L’escalier suit la courbe de la pièce, comme un enroulement, et invite à monter à l’étage. » L’escalier est en béton revêtu d’une résine béton ciré. La sous-face est blanche pour alléger la structure. L’escalier s’appuie sur un poteau métallique. Ce garde-corps s’appelle une cage au lion. Son barreaudage est rythmé. Les points de fixation et les hauteurs de tiges sont variables. « Les sociétés Scal’in pour l’escalier et Fer & Tendance pour le garde-corps ont fait un travail irréprochable », félicite l’architecte. D’autant que le garde-corps est la dernière pièce à arriver et qu’il nécessitait des soudures à faire sur-place. Mieux vaut faire confiance à son entreprise.
Plomberie Escaich & Fils (Fontenilles). Électricité LB Électricité (Toulouse). Chauffage climatisation Climax (Toulouse). Menuiseries extérieures Bigmat (Toulouse). Plâtrerie Subra (Cintegabelle). Parquet menuiseries intérieures FB Bois (Garidech). Escalier Scal’in (Toulouse). Garde-corps Fer & Tendance (La Salvetat-Saint-Gilles). Carrelage As de carreau (Saint-Nauphary). Véranda Akena Vérandas (Cugnaux). Façade MS Façades (Saint-Jory). Piscine Eddy Piscine (Le Feuga). Fumisterie Sparte (Toulouse).
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