11 artistes et artisans d’art de l’association Ateliers Cub’Art se réunissent à l’hôtel Rochegude à Albi pour une exposition à ne pas manquer !
LA RÉDACTION
Affiche de La main est l’outil, édition 2024, œuvre et photo © Nathalie Charrié.
La quatrième édition de l’exposition La main est l’outil, organisée par le collectif albigeois Ateliers Cub’Art, aura lieu du 18 octobre au 3 novembre. Cet événement, désormais reconnu et attendu par les amateurs d‘art de toute la région, est organisé à l’hôtel Rochegude à Albi. L’exposition est accessible tous les jours de 13h à 19h et l’entrée y est gratuite pour tous. Symbole du patrimoine architectural et culturel de la ville, l’hôtel Rochegude est le lieu idéal pour mettre en avant l’approche contemporaine et novatrice de l’exposition d’art.
Plus qu’une simple exposition, La main est l’outil est une invitation à un voyage au sein d’univers singuliers propres aux 11 artistes et artisans d’art exposants. Arts du feu des céramiques, porcelaines, métaux précieux, verre soufflé, poli, monté en vitrail, sculptures, photographies et peintures se côtoient avec pour seule volonté de présenter un travail de qualité. Au total, trois salles forment une scénographie imaginative valorisant les créations : les deux premières sont dédiées à l’approche personnelle des artistes et la troisième est un regroupement de créations sur le thème « mouvements ». Cette thématique a été proposée par le conseil départemental pour les événements culturels de l’année 2024.
Ateliers Cub’Art a vu le jour en 2014, sous l’impulsion d’artistes et d’artisans d’art ayant à cœur la promotion des métiers d’art. À travers la galerie en centre-ville d’Albi et l’organisation d’événements tels que La main est l’outil, l’association favorise les rencontres entre artistes, amateurs d’art et collectionneurs.
« 2023.11.5 », peinture acrylique. 81x130cm.
L’artiste peintre se nourrit de ce qu’elle perçoit du monde qui l’entoure. Corinne Paire-Lasjunies ne cherche pas à représenter ce qu’elle voit, mais plutôt ce qu’elle ressent. Ses émotions composent sa palette et se retranscrivent sur la toile. Dotées d’une force sensible, ses peintures évoquent des mondes intérieurs qui suggèrent une émotivité et favorisent la rencontre. L’œuvre interpelle le spectateur et invite à l’appropriation. Libérée, la sensibilité de l’artiste laisse place à l’interprétation personnelle.
« Cassandre » en bois d’orme, grès raku et acier inox poli. L.60xP.45xH.35cm.
Marier différentes matières dans une même création est une dimension importante du travail de sculpteur sur métal de Patrick Lamouroux. Verre, bois, porcelaine apportent transparences, contrastes ou couleurs à l’acier, au cuivre ou à l’inox. La pratique de la danse contemporaine, celle du tango et des arts martiaux orientent son travail de créateur vers la recherche du mouvement, de la tension et des déséquilibres au travers de personnages imaginaires ou de volumes dynamiques.
« Symbiose », papier de soie, papier mâché, pigments. 80x80cm.
Artiste plasticienne, Céline Favarel utilise le papier comme medium d’expression. La finesse et la fragilité de la matière lui permet de créer des œuvres dans lesquelles elle peut réinterpréter son observation fine et multiple des détails de la nature. Observation, conceptualisation et mise en forme dans l’atelier sont les trois étapes essentielles de son processus créatif. La part d’aléatoire que propose le travail du papier lui permet de faire évoluer sa technique et de toujours partir vers de nouveaux champs d’exploration.
« Flow », tableau de ciment et de verre.185x80cm.
Depuis près de trente ans, Rozenn Alapetite crée des objets de décoration, des tableaux, des sculptures et des décorations murales tout en mariant le verre, le ciment et l’ardoise. Ses œuvres prennent vie grâce aux effets de lumière qui font vibrer les surfaces. Depuis quinze ans, la Tarnaise partage son temps entre les expositions, les chantiers de décoration et la formation. Aujourd’hui, elle développe un projet de revêtement mural qui s’adresse à des prescripteurs de la décoration.
« L’Homme super », sculpture en grès émaillé. H.50cm.
Diplômée des Beaux-Arts de Rouen et enseignante en sculpture depuis vingt-cinq ans, Florence Richard donne vie à des créations oniriques évoquant une « hum-animalité ». Ouvertures au rêve, au conte intérieur, ces créations hybrides sont inspirées de mythes ancestraux représentant un homme sauvage déguisé. Travaillant principalement la figure de l’ours, qui est considérée dans certaines cultures ancestrales comme l’ancêtre tutélaire de l’homme, la sculptrice présente un univers unique qui stimule l’imaginaire.
« Vue sur un jardin imaginaire », fenêtre d’intérieur en verre sablé. Détails sur le vase au motif de pissenlits. Photo © Thomas Deschamps.
Changer de vie pour assouvir sa passion, c’est la décision qu’a prise Pauline Roy en 2019. Diplômée de l’école Penninghen, cette dernière a étudié l’histoire de l’art à l’École du Louvre avant d’entrer au musée Guimet en tant que graphiste. Pendant onze ans, elle y réalisera la scénographie de nombreuses expositions. Aujourd’hui créateur verrier, Pauline Roy conçoit et réalise des objets d’art décoratif, du mobilier et des éléments d’architecture en verre à l’aide de la technique du sablage. Elle pratique son activité entre l’Aveyron et Paris.
« Bloc 1/4 », vitrail au plomb et grisaille, socle en acier. 25x49cm.
Les frontières entre art et artisanat se frôlent et se côtoient dans le travail de Sklaerenn Imbeaud. Son activité de vitrailliste se partage entre la restauration de vitraux religieux ou civils dans son atelier à Castres et la création d’œuvres en verre mariant différentes techniques et matériaux. Ses œuvres créent des résonances et des interactions entre les éléments environnants et la matière travaillée : la nature, les lignes, les jeux de transparences, les textures des verres étant ses thèmes principaux de recherches.
Service « Parapluie » inspiré par l’univers d’Alice au Pays des Merveilles. Coulage, gravure ou émail. Cuisson au gaz 1330 °C.
Formée à l’école des Beaux-Arts en Italie, après une carrière dans la communication et la musique, Serena Ilari se consacre maintenant à la création d’objets en céramique, situés quelque part entre le design et l’artisanat d’art. La céramiste expérimente un grand nombre de techniques sur la porcelaine pour créer des formes caractérisées par leur blancheur, leur apparente fragilité et leur translucidité. S’ancrant dans un savoir-faire traditionnel, l’artisane concentre sa production et sa créativité sur son rapport avec cette matière résistante qui fascine par sa douceur comme sa solidité. Serena Ilari réalise des pièces uniques ou des petites séries qui sont cuites au four à gaz.
« Le Cerf assoiffé », grès enfumé, verre soufflé et verre filé. L.55xP.30xH.45cm.
Illustratrice et graphiste de formation, Nathalie Charrié à aborder le travail de la céramique comme autodidacte. Le grès et la porcelaine passent entre ses mains. Valorisant le mélange des matières, l’artisane ne s’interdit pas les mariages avec le verre soufflé, le métal ou encore les matériaux organiques. Ses créations doivent beaucoup à la contemplation du monde animal et végétal. Des créatures hybrides, de la poésie et même de l’humour façonnent son univers singulier dans lequel l’imagination joue un rôle pacificateur.
« 23CM0206 », cèdre et acier. L.13xP.3xH.50cm.
Inspirées par le monde néolithique, les créations de Jean-Michel Ribeyrolles forment une constellation de points, comme un arc tendu qui relie à ces origines insondables, à la nature, à l’espace. Le sculpteur sur bois et métal se laisse guider par ses impulsions créatives, façonnant chaque pièce petit à petit. Transparence, effets de lumière en jouant avec le noir du bois léché par la flamme, dégradés orangers du pin douglas les composent.
« Fleurs éphémères », satin de soie peinte. 140x260cm.
Artiste textile, Barbara Thomas peint des grands métrages de soie depuis sa sortie des Arts Décoratifs (ENSAD) de Paris en 1971. Elle utilise des techniques de batik pour colorer les soies blanches qui se transforment en vêtements, couvertures, ou décorations murales. Chaque pièce est un exemplaire unique. L’artiste a exposé à travers le monde et certaines de ses pièces ont été acquises au musée du textile de Tilburg (Pays-Bas).