La Toulousaine Laurence Tartas distribue les tapis en sisal de la designer Pascale Vétois, dont l’atelier permet à 60 femmes malgaches de vivre et de préserver un savoir-faire ancestral typique de l’île rouge.
Photo : LUCAS BERNARD
Laurence Tartas, tapis de Madagascar
La première fois qu’elle voit un tapis malgache de la designer Pascale Vétois, Laurence Tartas est éblouie. Avec son graphisme original, ce tapis fait main se love dans un coin de sa tête, jusqu’à ce qu’elle change de vie pour en devenir distributrice en France. Ces produits racontent une histoire de femmes, et à présent un peu de la sienne aussi. Laurence Tartas a grandi dans le Gers avant de venir à Toulouse pour faire ses études. Elle entre dans la vie active comme assistante de direction, métier qu’elle exerce pendant 25 ans. Passionnée de décoration, elle est toujours à l’affut d’une bonne idée, d’un bel objet, d’un savoir-faire.
En 2017, lors d’un voyage à Madagascar en famille, son regard aiguisé se promène sur les étals des artisans. Sur une petite île, dans un minuscule centre d’art, des créations d’artistes locaux sont exposées. Un tapis retient toute son attention. « Il est très original, aux couleurs douces, en fibres naturelles, d’un joli motif. Je ne me l’offre pas et je quitte l’île rouge avec le regret de ne pas l’avoir fait. » De retour à Toulouse, Laurence Tartas entreprend des recherches. Derrière ces tapis se cache une designer française, Pascale Vétois, installée à Madagascar. Elle a créé en 2015 un atelier de fabrication manuelle de ces tapis en sisal selon une technique ancestrale. Composé d’abord de 3 femmes, l’atelier en compte aujourd’hui 60. Cette activité leur assure un contrat de travail, un revenu fixe et des conditions de travail favorables. Laurence Tartas contacte alors la designer qui lui apprend que ces tapis ne sont commercialisés que dans l’Océan indien, à Maurice et en Afrique du Sud, pour l’instant. Les deux femmes restent en contact. À Toulouse, Laurence Tartas sent qu’il est temps pour elle de changer de carrière. « J’avais envie de faire quelque chose avec un aspect humain fort, en rapport avec la décoration intérieure. » Les tapis de Madagascar se rappellent à elle comme une évidence. Pourquoi ne pas les commercialiser en France ? Été 2018, la Toulousaine quitte son emploi, part à Madagascar rencontrer l’équipe et discuter du partenariat. « Ma rencontre confirme mon projet et mon envie de faire un bout de chemin avec elles. »
Après le parcours classique du créateur d’entreprise, Laurence Tartas crée sa société en avril 2019. Un mois plus tard son site Internet est en ligne. Elle expose ses tapis au château de Lavardens, centre d’art dans le Gers et dans une boutique éphémère à Toulouse. Un article dans Elle Décoration accélère son lancement. Le public réserve un bon accueil à ces produits originaux qui interpellent par leur matière naturelle et l’histoire humaine qu’ils véhiculent. « Personnalisables dans 64 coloris et 15 dimensions, ils subliment les intérieurs. »
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer