



















À Albi, dans le quartier de la gare, l’architecte d’intérieur Joël Cochen a transformé une maison des années 1930 en une maison de ville moderne et lumineuse.
La rédaction - photos Vincent BOUTIN
Près de la gare d’Albi, Maryline et Pierre achètent une maison des années 1930 à rénover. Elle est construite en brique foraine et pierre. La bâtisse qui ne compte alors qu’un étage dispose en outre d’une surface sous comble de 30 m2 que le couple souhaite rendre habitable. Pour surélever le toit, décloisonner le rez-de-chaussée et revoir l’aménagement général, ils font appel à l’architecte d’intérieur Joël Cochen. Lors de sa première visite, le professionnel prend des notes, recueille les besoins et les envies. Après plusieurs esquisses et des discussions constructives, le projet est clairement défini. C’est entouré de son réseau d’artisans, que Joël Cochen transforme le rêve en réalité. Maçon, charpentier, électricien, plombier, plâtrier, carreleur, le ballet d’artisans dure 5 mois.
« Au rez-de-chaussée, nous avons tout cassé, se souvient Joël Cochen. Nous avons décloisonné l’escalier, la cuisine, transformé une fenêtre qui donnait sur le jardin en baie vitrée, aménagé l’extension qui datait des années 1960… Les propriétaires souhaitaient agrandir les pièces à vivre, c’est fait. Ils souhaitaient également installer la suite parentale sous les toits, ils profitent à présent d’une vue panoramique sur les toits d’Albi. »
L’entrée gagne en volume et en clarté, une verrière la sépare de la cuisine, qu’une baie vitrée baigne de lumière. Le salon est une grande pièce sur laquelle déborde l’îlot central de la cuisine. Le premier étage compte une chambre avec salle de bains pour chaque enfant. Le second niveau, surface habitable créée après surélévation de la toiture, permet la création d’une suite parentale avec dressing, bureau, chambre et salle de bains.
Le résultat est à la hauteur des attentes du couple. Eux qui venaient de quitter une maison très étroite et sans lumière dans le Vieil Albi, les voilà très heureux de s’installer dans cette grande maison baignée de lumière.
Gros œuvre, maçonnerie : Nadalin Batitarn (Jean-Jacques Nadalin), Albi. Plâtrerie, isolation, peinture : Lionel Calvignac, Carmaux. Menuiseries extérieures : Maurel Diffusion, Albi. Électricité : Malaterre, Puygouzon. Charpente, couverture : Blick Frères, Gaillac. Carrelage : Mielnik SARL, Albi.
De l’ancienne position de la toiture ne reste que la génoise. Les façades côté jardin ont été ravalées avec une base de chaux naturelle. Les menuiseries en aluminium gris anthracite sont neuves. À l’étage, fenêtre de droite : la salle de jeux. À gauche : la chambre du garçon, dont la salle de bains s’établit au premier étage de l’extension ajoutée dans les années 1960 (bâti de gauche). La chambre de la petite fille et sa salle de bains donnent côté rue. Au rez-de-chaussée de l’extension se trouvent la buanderie et le cellier, la chaudière à ventouse ainsi que la machinerie de la piscine.
Un appentis fait office de bar d’été.
On reconnaît la signature de l’architecte d’intérieur Joël Cochen dans ses aménagements élégants et intemporels.
Un peu de couleur : la peinture bleu de Nîmes recouvre un mur du salon, mais aussi un mur de la cuisine. Tous les autres murs sont recouverts d’une peinture blanc cassé avec un soupçon de vert (James White de chez Farrow & Ball). Devant le piano, fauteuil en polycarbonate Louis Ghost designé par Philippe Starck et édité par Kartell. Au sol du salon un parquet contrecollé en chêne naturel est collé sur l’ancien carrelage, posé en point de Hongrie.
Au premier étage, dans l’extension existante remise au goût du jour, prend place la salle de bains d’un des enfants. Carreaux de ciment et mobilier proviennent de chez L’Univers du carrelage à Albi.
Après 15 ans de collaborations avec des cabinets d’architectes et d’architectes d’intérieur sur Toulouse et Albi, Joël Cochen a créé son agence d’architecture d’intérieur en 2006. Son activité se concentre sur la région albigeoise et se répartit entre les projets pour les particuliers (maisons particulières et appartements) et pour les professionnels (bars, restaurants, hôtels, bureaux…). On lui doit l’aménagement du restaurant La Part des anges, dont la terrasse panoramique offre une vue inoubliable sur la cité épiscopale.