











Architecte de formation reconvertie en bijoutière, Carole Wiroth séduit les toulousains avec ses créations. Des bijoux en argent massif aux lignes épurées et à la recherche perpétuelle d’une complexe simplicité.
Arthur Dias
« Pour mon 18e anniversaire, j’ai dessiné mon propre cadeau… Une bague. » Quinze ans plus tard, la jeune femme a bien grandi et comptabilise 1241 créations. Une fierté pour Carole Wiroth, qui n’était pourtant pas promise à ce destin. En effet, la Toulousaine tente tout d’abord de suivre les pas de son père, créateur du célèbre jardin japonais de la Ville rose. L’homme initie sa fille à l’architecture et lui fait découvrir son quotidien, en l’accompagnant sur divers chantiers.
La future bijoutière se tourne logiquement vers des études d’architecte de 2005 à 2011. « À cette époque, j’hésitais déjà entre mes deux passions, mais on m’a conseillé de viser plus haut dans les études tant que mon choix n’était pas déterminé. J’ai compris en cours de route que je m’étais trompé de voie. Malgré cela, j’ai tenu à finir mes études pour décrocher mon diplôme. »
Désormais certaine de sa vocation, Carole Wiroth réalise un CAP bijouterie pour finalement créer son entreprise en 2015. La bijoutière qui rêve aujourd’hui de voir ses créations atteindre la presse parisienne comme Madame Figaro ou Vogue, n’a pas toujours été aussi optimiste.
« J’ai commencé en bas de l’échelle comme tout le monde. J’ai enchaîné les marchés de Noël et les salons. C’était une période compliquée, car je jonglais entre ma carrière naissante et mon rôle de jeune mère. »
La Toulousaine voit son désir devenir réalité en 2018 avec la création de sa boutique-atelier dans le quartier de Saint-Cyprien. Un lieu chaleureux, où elle martèle, soude et travaille la matière, pour donner vie à des bijoux en argent et en cuir. Boucles d’oreille, bagues, bracelets ou encore colliers, la diversité d’articles ravie les clients. Une gamme de produits destinés à la gent masculine a également été créée pour subvenir à « la forte demande ».
En constante recherche de l’équilibre idéal entre simplicité et élégance, la bijoutière s’inspire de son vécu, pour tenter de le toucher du doigt : « Mes créations sont le fruit de mon parcours. L’architecture m’a donné une ligne directrice dans mes œuvres et sans cela, leur aspect serait bien différent. Je suis très fière de mes réalisations comme mes bagues Saturne et Toi & Moi. »
L’architecte de formation, pousse le sens du détail à son paroxysme avec sa dernière collaboration. Une rencontre surprenante avec les maîtres chocolatier Cacao Fages, avec la création d’un écrin en chocolat noir et blanc contenant un bijou de la jeune femme, le tout étant destiné à être offert. « La manière d’offrir est tout aussi agréable que le cadeau en lui-même à mes yeux. » Quand l’argent rencontre le cacao, le régal visuel et gustatif est inévitable.