Originaire du Finistère, Cécile Derrien a choisi le soleil toulousain pour implanter son atelier d’architecture d’intérieur où le sur-mesure et l’artisanal prédominent dans ses rénovations.
LA RÉDACTION
Dans le quartier Saint-Cyprien, au pied du pont Saint-Pierre face à l’hôpital de La Grave à Toulouse, un petit atelier d’architecture d’intérieur fait de grandes choses : rénovation d’appartements, de villas, de commerces, de restaurants... Sous le credo « entre rénovation et artisanat », l’atelier de Cécile Derrien s’adresse à tous ceux qui souhaitent avoir une identité forte dans leur intérieur.
Accompagnée par deux collaboratrices aux sensibilités communes : Hélène, architecte d’intérieur et Rosemay, architecte, Cécile Derrien valorise les savoir-faire locaux et travaille avec des matériaux sur-mesure. « À l’atelier, nous nous appuyons sur la poésie des lieux et des paysages pour créer des intérieurs uniques. Nous ne sommes pas là pour imposer notre style mais pour proposer une vision singulière, adaptée à chaque projet. »
La Toulousaine d’adoption accompagne aussi les architectes dans le choix des matériaux de leurs rénovations. L’atelier met au point des revêtements décoratifs en collaboration avec des artisans spécialisés : ébénistes, métalliers, céramistes, etc. Ses matières de prédilections sont les zelliges, les pierres, les enduits à la chaux ou encore le plâtre de sol que l’architecte développe à l’atelier. Toute une collection de revêtements décoratifs est en développement pour sortir courant 2023. « Nous souhaitons apporter le fait-main par touches et décliné en pieds de meubles, poignées de portes, pavillons… afin de marquer les intérieurs avec des éléments artisanaux originaux. »
Les murs en enduit plâtre de ce restaurant toulousain ont nécessité une longue étape de prototypes entre les artisans partenaires et les architectes. © Thomas Dylewski.
Cécile et Hélène, architecte d’intérieur à l’atelier. © Masaë Photographie.
« NOUS SOMMES LÀ POUR PROPOSER UNE VISION SINGULIÈRE,
ADAPTÉE À CHAQUE PROJET. »
La Bretonne d’origine a toujours exprimé une sensibilité artistique. C’est naturellement qu’elle s’oriente vers l’école d’architecture de Nantes. Dans le cadre d’un stage universitaire, l’étudiante s’envole pour le cabinet Gagnier & Villeneuve à Montréal. « C’est à ce moment que je commence vraiment à comprendre ce qu’est l’architecture d’intérieur : comment bien concevoir les espaces, sublimer la lumière, créer des perspectives, coordonner l’intérieur et l’extérieur. C’est important de considérer la façade, même pour la décoration intérieure, car l’œil se souvient par où il est entré. »
Par la suite, l’architecte rejoint de grandes agences parisiennes, où elle se sensibilise aux matières artisanales et à l’ornementation dans l’espace. Cécile Derrien finit par ouvrir son atelier à Toulouse en 2017, pour défendre une architecture plus locale, avec des savoir-faire vernaculaires et une démarche écologique. « J’ai une vraie volonté de recherches pour les matières et les artisans. Je développe ma propre écriture. »
Les projets se multiplient pour l’atelier toulousain, avec la fin du chantier de Maison Makeba outdoor au sud de la Ville rose en collaboration avec l’architecte Fabio Bagnara et l’ouverture d’un bar à vin dans Le Marais à Paris.
Rénovation de bureaux dans le Gers en partenariat avec les Ateliers Zelij. © Laetitia Kitegi.
© Masaë Photographie.