L’Albigeoise Corinne Chauvet sculpte le sourire sur le visage de ses personnages en argile, un fou rire communicatif, serein et bienveillant qui a fait sa renommée.
ÉRICA DODO BOUNGUENDZA - PHOTOGRAPHE FABRICE LEJOYEUX
Corinne Chauvet vit et travaille à Albi dans son atelier au rez-de-chaussée de son domicile. Elle conçoit des personnages inspirés des moines bouddhistes en terre noire d’Espagne avec des ocres naturelles chatoyantes. L’Albigeoise puise son inspiration dans ses voyages en Asie, notamment en Birmanie, où elle a été marquée par les sourires de la population. De plus, l’humilité des moines bouddhistes qu’elle a rencontrés l’a poussée à travailler ce thème comme symbole de joie et de sérénité.
« Lors de mes voyages je dessine les gens que je rencontre dans la rue ou dans les cafés. Souvent, je leur offre le dessin pour les remercier. Je m’imprègne ainsi de leur visage et lorsque je reviens dans mon atelier en France, je les reproduis en terre avec les souvenirs qu’il me reste. Je me passe de dessin préparatoire. »
Tsushima, 11x32x22cm, et Hashima, 10x32x20cm, en terre noire et pigments.
Iki, 29x36x29cm, en terre noire et ocres du Roussillon.
L’artiste devant sa monumentale « Un plus grand fou rire », 170x250x140cm, en fibre de verre et résine, patine acier Corten.
« J’aime les voyages en Asie car on devient comme analphabète. Nos sens sont obligés de se développer pour
comprendre tout ce qui se passe autour de nous. De plus, on retrouve l’émerveillement de l’enfance surtout dans les pays qui ont des cultures éloignées de celle de la France. »
La sculptrice Corinne Chauvet peut mettre une journée ou plusieurs jours pour la création d’une œuvre. Chacune d’entre elles est originale et offre à l’observateur un instant zen incomparable. L’Albigeoise a reçu de nombreux prix de sculptures en France et à l’étranger, notamment la mention du jury au Grand Palais en 2017 et le grand prix de Monaco 2016. Ces récompenses lui ont permis de belles rencontres et son entrée à la galerie Ribolzi de Monaco.
Corinne Chauvet a étudié l’histoire de l’art et les arts plastiques à Montpellier et appris la sculpture en Angleterre. Découvrez son exposition personnelle au musée de Cap d’Ail (Alpes-Maritimes) du 12 mai au 30 septembre 2022 et ses œuvres monumentales : L’Héraklès archer à Montauban, et son Grand fou rire de 2,50m de haut sur son socle dans la commune du Séquestre.
Issho, 30x50x14cm, en terre noire et ocre rouge.