Parisienne charmée par la brique rose, Sandrine Tortikian s’installe à Toulouse il y a vingt ans où elle finit par monter son atelier de céramiques. Aujourd’hui, ses créations immaculées font le tour du monde et rencontrent un succès fulgurant.
LA RÉDACTION
À deux rues du Jardin des Plantes de Toulouse, un vieil immeuble abrite l’atelier de Sandrine Tortikian. À l’intérieur, la céramiste confectionne des objets délicats en porcelaine. Luminaires, vaisselle, vases, sculptures en pièces uniques, toute une collection d’objets destinés à la maison séduisent immanquablement les amateurs de décoration.
Jeune parisienne passionnée d’art, c’est sur un coup de tête que Sandrine Tortikian s’installe à Toulouse il y a une vingtaine d’années. Elle crée sa première marque dans le monde du bijou puis étend son univers au prêt-à-porter.
En 2015, après une rupture de vie, la porcelaine s’invite sur son chemin. Sandrine a toujours été attirée par la beauté des vieilleries, de la vaisselle et des bibelots en verre de nos grand-mères. Au détour de brocantes, elle se dit que ces jolies formes sont reproductibles par la technique du moulage. Comme une évidence, elle les imagine en porcelaine formant un luminaire. Le concept des Georgettes est né.
Collection de vaisselle « Rosalie » en porcelaine, ponctuée de dictons et de mots doux.
Luminaire en porcelaine issu de la collection Les Georgettes.
Entrepreneuse dans l’âme, la Toulousaine de cœur décide d’apprendre toutes les techniques liées au travail de la porcelaine comme le moulage, le coulage, le pastillage, etc.
De nombreux outils accompagnent la créative tout au long de la journée : tournettes, éponges, estèques, gradines... « Mon travail demande beaucoup de rigueur, de patience et de concentration. Je travaille essentiellement le biscuit de porcelaine dont la finition doit être parfaite. » Passionnée, la céramiste peut passer jusqu’à douze heures par jour à créer dans son atelier.
Formée au secrétariat de direction, Sandrine Tortikian n’exercera jamais le métier auquel ses parents la destinait pourtant. Née d’un père publiciste et d’une mère costumière à l’Opéra de Paris, la jeune femme baigne dans un univers créatif et ressent rapidement le besoin de suivre son propre chemin. « Créer, pour moi, c’est thérapeutique. Me lancer dans cette voie, c’était une question de survie. »
Les collections de Sandrine Tortikian se font connaître par les réseaux sociaux, par la presse et les salons internationaux tels que Maison et Objet à Paris. Ses porcelaines immaculées rayonnent ainsi en France et par delà les frontières.
Zoom sur une rose en porcelaine réalisée par la céramiste.