







Sculpteur français passionné par son art, le néo-toulousain a multiplié les travaux dans différents ateliers d’artistes. Installé dorénavant dans son propre atelier, le trentenaire nous raconte son parcours mêlant voyages, rencontres et art.
Arthur Dias
Toute passion passe par la découverte de celle-ci. Pour Samuel Latour, le premier chapitre de son histoire d’artiste s’écrit dès le plus jeune âge lors d’ateliers de modelage. Là où certains voient un loisir, le futur sculpteur voit une révélation. Après quelques années d’études, le Parisien intègre la prestigieuse école Boulle à l’âge de 15 ans. Diplômé, le jeune homme se tourne vers des fonderies d’art de la capitale pour se perfectionner en tant que bronzier d’art. Il passe par l’atelier du célèbre designer français Hervé Van Der Straeten, chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et créateur du flacon « J’adore » de Dior. « C’est un designer extrêmement intelligent avec une façon de dessiner très forte », explique Samuel Latour.
Avide de savoir-faire, le sculpteur choisit l’Asie pour approfondir ses connaissances. Une année entière à parcourir le Vietnam, le Népal ou encore la Birmanie l’inspirent dans la création de ses encres. L’artiste s’installe par la suite à Berlin où il met à profit ses nouvelles connaissances dans l’atelier du designer Stefan Leo. En 2016, le Parisien décide d’acquérir à son tour un atelier dans la Ville rose.
Il y aborde la sculpture sous différents aspects et avec différents médiums tels que le bois, le plâtre et le bronze. Ses approches sont multiples. Tournage, moulage et ciselure lui offrent un libre choix dans la création de ses sculptures. Cette dernière approche combinée à un travail d’assemblage et de finition lui a permis de réaliser son œuvre la plus aboutie à ses yeux : « Éclat ». « Cette création a pris environ trois mois. Elle est de petite taille et assez précieuse. Il faut la considérer comme un bijou. » Aux antipodes de cette œuvre, la série Collision met en avant un art plus imposant. « Chaque colonne représente une humeur et une attitude différentes. »
Le néo-toulousain affirme que « l’inspiration se trouve partout, même dans les éléments banals et futiles ». Le sculpteur aime s’abandonner dans de longues balades dans les musées et se remémorer la philosophie des artistes Jean Arp et Constantin Brâncusi. « Ils avaient compris que la sculpture n’est pas simplement un objet… C’est un objet qui vit. »
Vivre au milieu de tous, c’est de cette façon que Samuel Latour aimerait voir ces œuvres évoluer. « Qu’une de mes créations devienne publique pour la voir s’éroder au fil du temps au milieu de la population serait un véritable rêve. »
Dans son atelier du quartier de la gare Matabiau, Samuel Latour mêle graphisme et matière.