Certains projets ont besoin de temps pour se construire. C’est le cas de celui-ci confié à Laurence Roques. Cette architecte DPLG toulousaine et le propriétaire ont volontairement pris leur temps pour concevoir ce cadre où le temps semble s’être arrêté.
Nouveau rôle pour une ruine. Un des murs en brique de la maraichère est intégré à l’habitation principale que l’on devine au second plan avec sa façade blanche. En outre, l’architecte Laurence Roques a transformé la ruine en une scène intemporelle dont la nature s’empare, tout comme Michel, le propriétaire, et ses hôtes.
À Aucamville, voilà déjà quelques années que Michel a transformé un ancien atelier en habitation esprit loft, décorée avec du mobilier chiné. Sur la parcelle d’environ 1000 m², la maison n’est pas seule. Une seconde maison lui est contiguë : une maraichère du XIXe siècle très endommagée. Les maraichères sont des habitations en brique caractéristiques du nord de l’agglomération toulousaine, typiques, de forme parallélépipédique, exposées au sud. L’intérêt patrimonial est évident, cependant Michel n’a ni les moyens ni la nécessité de la retaper. La priorité, c’est sa suite parentale. La pièce de 40 m² tout en longueur est éclairée à son extrémité est par une unique fenêtre. À l’opposé, la salle de bains ouverte, passée de mode et dégradée, a des fuites. Michel en appelle donc à l’architecte Laurence Roques pour trouver des solutions pour sa suite parentale, mais aussi donner un coup de jeune à sa cuisine et redécorer son salon. Il espère également qu’elle proposera quoi faire de la ruine.
>> Découvrez une autre réalisation de Laurence Roques : une Toulousaine rénovée quartier des Chalets à Toulouse
« Il était impératif d’ouvrir la suite parentale au sud, par son milieu, pour la baigner de lumière », explique Laurence Roques.
« Le problème : la façade sud donne immédiatement sur un des murs de la ruine. Seuls 80 cm les séparent. Nous avons donc percé la façade sud, créé une liaison jusqu’au mur en brique, percé d’une grande fenêtre, ouverte au sud. » Ainsi une partie de la ruine est absorbée par l’habitation principale et la suite parentale profite d’une belle lumière naturelle. « J’ai aussi réaménagé l’espace en isolant la salle de bains avec une verrière. »
Pour le reste de la maraichère, Laurence Roques a son idée : « J’ai proposé d’en faire un lieu intemporel, une guinguette privée, un espace extérieur convivial pour recevoir ses amis… » Pour cela elle va sécuriser le bâti, déposer les parties écroulées ou en passe de s’effondrer, et valoriser les belles pièces. « Pour consolider le tout, nous avons mis en place un squelette de poutres métalliques brutes qui vont rouiller et se patiner avec le temps. La partie haute des structures en briques est protégée par des couvertines en tôle. Au sol, les tomettes d’origine sont conservées. Nous avons planté des grimpantes comme du lierre, destinées à envahir la brique et les poutres. » Laurence Roques a planté le décor.
Nouvelle vue. Et quelle vue ! Sur un tableau typiquement toulousain avec ces colonnes de briques parfois taguées prises dans une végétation galopante... Poésie assurée. Mais surtout, question pratique, cette nouvelle ouverture dans la suite parentale, au sud, baigne enfin la pièce de lumière.
Salle de bains isolée. Une verrière isole enfin la salle de bains qui donnait à l’origine directement sur la chambre.
Un seul mot résume ce projet : poésie.
Maçonnerie Abadis (Toulouse). Menuiserie BAI (Colomiers). Électricité Mika Élec (Toulouse). Plomberie ERCS (Toulouse).
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer